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Le journaliste Philippe Tesson est mort

Philippe Tesson en 2016.  - Credit:Nicolas Kovarik / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP
Philippe Tesson en 2016. - Credit:Nicolas Kovarik / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

Fumeur, buveur, sédentaire et petit dormeur, Philippe Tesson ne devait sans doute sa spectaculaire vivacité physique et intellectuelle qu'au seul régime qu'il ait jamais accepté de suivre : aller au théâtre, et le plus souvent possible. Il se vantait d'avoir vu, au cours de sa vie, plus de 12 000 pièces. Et jusqu'au bout, jusqu'à ces derniers mois, on l'a aperçu dans l'obscurité des salles de théâtre parisiennes, souvent accompagné de l'un de ses enfants, son profil aigu tendu vers la scène, avide, jamais rassasié de ce qui fut sans doute le plus grand bonheur de son existence.

On dit que le grand âge nous ramène étrangement aux rivages de notre jeunesse, que ce qui tient encore vivant, quand tout est en train de s'éteindre, ce sont les passions écloses dans l'enfance. Inspiré par une mère cultivée, lettrée et curieuse, Philippe Tesson n'avait pas vingt ans lorsqu'il commença à fréquenter et aimer passionnément le monde du théâtre. Mais il attendit d'en avoir 83 pour réaliser le rêve un peu fou de posséder sa propre salle et d'inventer sa programmation : en 2012, il acquérait le théâtre de Poche. Et à 88 ans, il montait pour la première fois sur scène…

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