Pierre Ménès lance le "Pierrot Football Club" chez Reworld Media

Pierre Ménès pris en photo le 30 novembre 2017 à Issy-les-Moulineaux.  (Photo: Stephane Cardinale - Corbis via Getty Images)
Pierre Ménès pris en photo le 30 novembre 2017 à Issy-les-Moulineaux. (Photo: Stephane Cardinale - Corbis via Getty Images)

FOOTBALL - Pierre Ménès a vite rebondi. D’après les informations de L’Équipe, son ancien journaliste, qui a quitté Canal+ en juillet, rejoint le groupe de presse Reworld Media (Marie France, Auto Plus, TéléStar) pour y lancer sa propre plateforme football. Prévue pour le 12 octobre prochain, celle-ci s’intitulera Pierrot Football Club, un clin d’œil direct au Canal Football Club de la chaîne cryptée, dans lequel il intervenait jusqu’à sa mise à l’écart.

Au programme: interviews, reportages, podcasts, analyses ou encore débats, “le tout sans langue de bois et sur ce ton décontracté qui est ma signature”, indique Pierre Ménès dans un communiqué relayé par le quotidien sportif ce mardi 21 septembre.

Pour Guillaume Sampic, directeur général de Media365 (entité de Reworld Media), s’associer au consultant sportif, pourtant mis sur la touche pour des comportements sexistes révélés en mars dernier dans le documentaire de Marie PortolanoJe ne suis pas une salope, je suis une journaliste, sonnait comme une évidence. “Dans notre groupe, on aime les entrepreneurs. Et on sait qu’un entrepreneur se prend parfois les pieds dans le tapis, connaît l’échec et quand il revient, il donne le meilleur de lui-même”, justifie-t-il dans les colonnes de L’Équipe.

“Des gens lui tourneront le dos, d’autres continueront à le suivre”

Et d’ajouter: “Je ne suis pas fan du lynchage médiatique. Je ne le défends pas, mais autres temps, autres époques. Les choses ne se passent plus comme ça, lui-même a mal géré le truc, je le lui ai dit et j’espère que cela lui a mis du plomb dans la tête”

Conscient que le cas Pierre Ménès divise, Guillaume Sampic relativise, expliquant que la situation est similaire pour son groupe. “Nous aussi, on l’est (clivant). On a repris 48 médias qui partaient à la poubelle et la première chose qu’on a dû faire, c’est de baisser les coûts. Ça n’a pas plu à tout le monde”, affirme-t-il, confiant pour l’audience de la future plateforme. “On a regardé la communauté de Pierre, il a toujours 2,5 millions de followers sur Twitter. Des gens lui tourneront le dos, d’autres continueront à le suivre”.

Et de conclure: “Il a toujours ses entrées dans le foot, toutes les portes ne se sont pas refermées. Il avait ce projet dans ses cartons à Canal, mais cela ne s’est pas fait. Là, on met les moyens. On se donne le temps qu’il faut. Et si ça ne décolle pas, on aura essayé”.

Reworld Media, premier groupe de presse magazine en France, est accusé d’entretenir la confusion entre espaces publicitaires et contenus éditoriaux... quitte à se passer de journalistes, comme le pointait du doigt Le Monde au printemps dernier.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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