Pogba, Anelka et cie : les 5 plus grands couacs en matière de formation

Signer dans son club formateur ou le quitter sans indemnité de transfert à la fin de son contrat stagiaire, certains ont choisi. Après Coman et Dembélé, le PSG serait sur le point de perdre son jeune défenseur, très prometteur, Dan-Axel Zagadou, courtisé notamment par Manchester City, et qui pourrait quitter la capitale pour une toute petite indemnité de formation. Gros plan sur ces clubs qui n’ont pu retenir leurs « pépites ».

Nicolas Anelka, Stéphane Dalmat & Peter Luccin (2000-2002)
Vendu 5 millions de francs et racheté… 218 millions 3 ans plus tard!

PAUL POGBA

Quand il intègre les équipes jeunes du Havre, Paul Pogba suscite déjà les convoitises de Manchester United et à l’été 2009, le club normand dénonce l’attitude des Red Devils. De quelle manière Le Havre va-t-il se défendre ? En expliquant que le Français est sous accord de non-sollicitation et contraint de signer un contrat en Normandie. Grâce à une autorisation provisoire de la FIFA, Pogba rejoint finalement le centre de formation mancunien… Une manière de détourner la jurisprudence en place. En 2010, un accord amiable entre les deux clubs est trouvé mais les Normands pourront longuement regretter cet épisode concernant un footballeur, devenu quelques années plus tard, le plus cher de l’histoire.

CESC FABREGAS

Un pur produit de la Masia, qui démarrera en pro à… Arsenal. Craignant de ne pouvoir jouer sous les couleurs du Barça (concurrence de Xabi, Iniesta..), le milieu accepte de rejoindre Londres à 16 ans, en septembre 2003. L’indemnité de formation ? 700 000 euros. Et après huit saisons passées en Angleterre, où il était un membre clé et capitaine des Gunners, l’international espagnol fait son retour en Catalogne en 2011… pour un montant de 29 millions d’euros.

NICOLAS ANELKA

16 ans et des débuts remarqués avec le PSG contre Monaco (0-1, le 7 février 1996), un premier but quelques mois plus tard face à Lens, mais Nicolas Anelka ne joue pas assez à son goût. Alors qu’il n’a toujours pas signé de contrat professionnel avec son club formateur et à l’issue d’un long conflit, Anelka est à l’arrivée recruté par Arsenal pour 5 millions de francs. Un passage raté au Real (qui l’avait acheté 220 millions en 1999), le pousse à revenir dans la capitale… Vendu 5 millions de francs, le PSG le rachète 218 millions 3 ans plus tard !

MATHIEU FLAMINI

A Arsenal, on sait donc dénicher les talents de demain, sans dépenser trop d’argent. Nouvelle illustration avec le cas Flamini. Le 23 juillet 2004, le Marseillais signe son premier contrat pro chez les Gunners. Bien qu’ayant donné son accord verbal à son club formateur durant la saison, il refuse finalement l’offre de contrat de José Anigo. L’OM avait ensuite été débouté par le Tribunal arbitral du sport (TAS), et le montant du transfert fixé par la FIFA (480 000 €) était bien loin de la valeur du joueur.

GAEL KAKUTA

Un vrai petit génie, et des comparaisons avec de grands joueurs qui apparaissent… Pensionnaire du centre de formation du Racing, le milieu offensif, est transféré à Chelsea à l’été 2007 et un dossier qui va faire du bruit. Ayant flairé le potentiel de ce grand espoir, les dirigeants du club londonien s’entretiennent avec la mère de Kakuta, lui promettent beaucoup d’argent (les médias anglais parlent d’un salaire de 30 000 euros par mois et d’une prime à la signature d’un million d’euros) et le Français signe en Angleterre. Mais Lens où il évoluait en équipe de jeunes, ne reçoit alors aucune indemnité de transfert ou de formation, attaque les Blues devant la chambre de résolution des litiges de la FIFA et finit par gagner. Septembre 2009, la sanction tombe : en plus de priver le club anglais de tout recrutement, la FIFA sanctionne également Chelsea d’une amende de 130 000 euros et Kakuta de 780 000 euros. Le club anglais est suspendu de recrutement jusqu’en 2011, les Blues paniquent, mettent la pression sur la FIFA et envoient alors Peter Kenyon, le bras droit de Roman Abramovitch, voir l’un des plus proches collaborateurs de Sepp Blatter… Et comme par enchantement, une décision favorable est ensuite rendue par le TAS, levant l’interdiction de recrutement. D’après nos sources, les responsables de la FIFPRO, le syndicat des joueurs, étaient tellement furieux qu’ils avaient demandé à voir le contrat signé par le Français avec le Racing, sans jamais y avoir accès.

Antoine GRYNBAUM