Le Polonais Szymon Marciniak pourra bien arbitrer la finale de la Ligue des champions

L’arbitre polonais Szymon Marciniak, ici officiant lors de la finale de la Coupe du monde Argentine-France, au nord de Doha au Qatar, le 18 décembre 2022.
L’arbitre polonais Szymon Marciniak, ici officiant lors de la finale de la Coupe du monde Argentine-France, au nord de Doha au Qatar, le 18 décembre 2022.

FOOTBALL - L’UEFA avait pris l’affaire « très au sérieux ». L’arbitre polonais Szymon Marciniak, désigné pour la finale de la Ligue des champions le 10 juin, a présenté ses excuses ce vendredi 2 juin après une polémique sur sa participation à un congrès organisé par l’extrême droite dans son pays.

« Après réflexion et une enquête plus approfondie, il s’est avéré que j’ai été gravement induit en erreur et que j’ignorais totalement la véritable nature et les affiliations de l’événement », écrit Szymon Marciniak dans une déclaration communiquée par l’UEFA.

L’arbitre a exprimé ses « plus sincères excuses » pour avoir participé lundi à un congrès organisé à Katowice par Slawomir Mentzen, un leader d’extrême droite qui avait déclaré en 2019 ne pas vouloir « de Juifs, d’homosexuels, d’avortement, de taxes et d’Union européenne ».

« Je ne savais pas que (cet événement) était associé à un mouvement d’extrême droite polonais. Si je l’avais su, j’aurais catégoriquement décliné l’invitation. Les valeurs promues par ce mouvement sont totalement contraires à mes convictions personnelles et aux principes que je m’efforce de défendre dans ma vie », poursuit Szymon Marciniak.

L’UEFA, alertée jeudi par l’association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme Nigdy Wiecej (« Plus jamais »), a donc confirmé la désignation du Polonais pour arbitrer Manchester City-Inter Milan, le 10 juin à Istanbul.

« C’est le meilleur arbitre au monde »

L’instance européenne « prend acte » des « profondes excuses et de la clarification » de Szymon Marciniak et affirme avoir contacté Nigdy Wiecej, qui « a demandé » le maintien de l’arbitre en estimant que son éviction « nuirait à la promotion de la lutte contre les discriminations ».

L’UEFA, elle-même critiquée lors de l’Euro-2020 pour avoir refusé que la ville de Munich illumine son stade d’arc-en-ciel pour dénoncer les lois homophobes hongroises à l’occasion d’Allemagne-Hongrie, rappelle son propre engagement contre « la haine, la discrimination et l’intolérance ».

En Pologne, plusieurs voix s’étaient également élevées en faveur de Szymon Marciniak, qui avait arbitré en décembre la finale de la Coupe du monde, remportée par l’Argentine. « C’est le meilleur arbitre au monde, respectant chaque personne et veillant à ce respect sur le terrain et dans la vie. On ne peut pas le juger sur la base d’un seul et injuste avis », a déclaré sur Twitter le Premier ministre Mateusz Morawiecki.

Ce vendredi matin, la fédération polonaise de football (PZPN) avait déclaré « qu’après avoir parlé avec l’arbitre et examiné les preuves recueillies », elle rejetait « toutes les accusations » envers cet arbitre. « Il ressort (...) qu’il ne connaît pas Slawomir Mentzen et n’a jamais parlé avec lui », a avancé PZPN.

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