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PPL Liot sur les retraites : les oppositions dénoncent une « démocratie inexistante »

À l'avant-veille de l'arrivée du texte visant à abroger la réforme des retraites dans l'hémicycle, l'opposition dramatise une éventuelle absence de vote si Yaël Braun-Pivet a recours à l’article 40 de la Constitution.

POLITIQUE - De droite, de gauche ou du centre, certains politiques n’hésitent pas à employer de grands mots, ce mardi 6 juin. À deux jours du débat prévu sur la proposition de loi du groupe Liot abrogeant la principale disposition de la réforme des retraites, tous crient au délitement de la démocratie, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet devrait en effet chercher à empêcher un vote, en s’appuyant sur l’article 40 de la Constitution qui prévoit qu’une proposition de loi ne peut pas créer de charge financière nouvelle pour l’État.

« Un pays de plus en plus autoritaire »

« Aucun autre pays démocratique n’appliquerait une réforme après six mois de contestation massive, a réagi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet au micro de BFMTV ce mardi matin. On est dans un pays de plus en plus autoritaire. »

« Aujourd’hui, la démocratie est inexistante, c’est très grave ce qui se passe », s’est indignée la maire de Paris Anne Hidalgo sur France Inter, quand le député LR Aurélien Pradié observe « une dégradation continue de la démocratie ». Même analyse pour le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a mis en garde dimanche contre « une sortie du cadre démocratique », à l’occasion d’une interview donnée à 20 Minutes.

Dans une tribune publiée lundi dans Le Monde, la gauche et les députés Liot ont appelé lundi la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet à laisser vivre une proposition d’abrogation de la réforme des retraites, invoquant le risque d’un « accroissement de la colère et de la violence ».

« On peut débattre de tout », mais « ça doit respecter la Constitution », a déclaré le même jour Emmanuel Macron en déplacement au Mont-Saint-Michel. « C’est d’ailleurs sous la responsabilité de la présidente de l’Assemblée et du président de la commission des Finances », a ajouté le président.

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