La présence de Harry au procès intenté au "Daily Mirror" est historique

Le fils cadet du roi Charles III est attendu à la barre des témoins à Londres, une première pour un des membres de la famille royale depuis 1890.

Après une absence très remarquée lundi, Harry est arrivé ce mardi 6 juin devant un tribunal de Londres. Il doit témoigner contre un tabloïd accusé de piratage de messageries téléphoniques, la première apparition d’un membre de la famille royale à la barre des témoins en plus d’un siècle.

Avant cela, seul le futur roi Edouard VII avait en effet eu à le faire, en 1890, pour un procès en diffamation. Le fils de la reine Victoria, prince de Galles à l’époque, se trouvait clairement dans un « état de nervosité » lors de cette affaire, selon des rapports découverts par The Guardian. Le jury avait fini par se ranger du côté du prince, mais cette comparution judiciaire aurait porté atteinte à sa réputation. Il avait aussi témoigné dans le cadre d’une affaire de divorce vingt ans plus tôt, en 1870.

Depuis ces deux cas, seule une autre personne de la famille royale britannique a été devant les tribunaux, mais cette fois-ci dans le box des accusés. Il s’agit de la princesse Anne en 2022, qui avait plaidé coupable à une infraction en vertu de la loi sur les chiens dangereux.

Exilé en Californie avec son épouse Meghan, le fils cadet du roi Charles III, en délicatesse avec le reste de la famille royale britannique, a lui engagé une série de procédures judiciaires contre des journaux britanniques.

Sa présence prévue ce mardi à la Haute Cour de Londres pour le procès intenté à la société éditrice du Daily Mirror donne un poids médiatique considérable à son combat lancé contre la presse à scandales. Il juge cette dernière responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997 et l’accuse aussi de harcèlement envers Meghan.

« Au moins 30 détectives privés » sollicités par le Daily Mirror

Le faux départ de son témoignage a cependant assombri sa démarche. Convoqué dès lundi au cas où son tour à la barre viendrait, le duc de Sussex ne s’est pas présenté au motif que le deuxième anniversaire de sa fille Lilibet dimanche ne lui avait pas permis de prendre l’avion à temps depuis Los Angeles.

Le juge Timothy Fancourt n’a pas caché son agacement, se disant « un peu surpris », ce qui laisse présager des échanges tendus avec Harry quand il se présentera enfin. Et l’affaire place le prince de nouveau dans la position de l’accusé de la part de ses nombreux détracteurs au Royaume-Uni, où il est souvent décrit en enfant gâté.

Dans le procès en cours, qui s’est ouvert le mois dernier devant la Haute Cour de Londres, Harry accuse l’éditeur du Daily Mirror d’avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1996 et 2010.

Trente-trois articles litigieux ont été retenus par le juge dans la procédure sur 147 visés par Harry. Exposant les griefs du prince, son avocat a affirmé que le groupe de presse a recouru aux services d’« au moins 30 détectives privés ».

Le groupe Mirror Group Newspapers (MGN) - qui outre le quotidien Daily Mirror publie ses éditions dominicale et people - a reconnu au début du procès dans ses conclusions écrites « quelques preuves » de collecte illégale d’informations.

MGN a présenté des excuses « sans réserves » et promis que cette situation ne se reproduirait « jamais ». L’avocat de l’éditeur, Andrew Green, a en revanche rejeté les accusations d’interception de messages vocaux et balayé certaines accusations, mettant en avant l’ancienneté des faits.

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