Présidentielle: le RN veut que Zemmour, en chute dans les sondages, se retire

En chute dans les sondages, Zemmour sommé par le RN de se retirer  (Photo: via Associated Press)
En chute dans les sondages, Zemmour sommé par le RN de se retirer (Photo: via Associated Press)

POLITIQUE - Trou d’air. Plusieurs cadres du Rassemblement national profitent de la baisse d’Eric Zemmour dans les sondages pour lui demander de se retirer au profit de leur candidate Marine Le Pen. Une question de cohérence, selon eux, à un peu plus d’un mois du premier tour de la présidentielle pour ne pas être le “fossoyeur du camp national qu’il prétend défendre”.

C’est un fait, les intentions de vote attribuées au polémiste d’extrême droite s’érodent, d’enquête en enquête, et ce notamment depuis le début de la guerre en Ukraine, comme vous pouvez le voir dansnotre compilateur de sondages ci-dessous.

Une dernière étude, réalisée par Elabe et publiée mardi 8 mars par BFMTV, montre un Eric Zemmour en recul de trois points. Il est mesuré à 11%, devant Valérie Pécresse mais derrière Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

Le RN agite le spectre du “trotskiste Mélenchon”

Il n’en fallait pas plus à l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle ou au maire de Fréjus David Rachline pour dégainer leurs appels au retrait sur les réseaux sociaux. “Le moment est arrivé de démontrer si l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers”, écrit le premier, en estimant qu’Eric Zemmour, s’il se maintient, “prend le risque de battre Marine Le Pen en faveur du trotskiste Mélenchon”.

“Il pourrait porter la responsabilité de placer Jean-Luc Mélenchon au second tour de cette élection”, renchérit le second. “Vu la tournure des sondages, il est temps pour Éric Zemmour de se retirer pour permettre au camp national de se rassembler autour de Marine Le Pen et ainsi être au même niveau qu’Emmanuel Macron”, affirme encore le vice-président du Rassemblement national.

De quoi convaincre le principal intéressé? Sans doute pas. Par ces messages, les cadres du Rassemblement national tiennent surtout à montrer que leur candidate est la mieux placée dans cette “primaire sauvage” à l’extrême droite, malgré les récentes défections dans son entourage et le ralliement de la nièce de Marine Le Pen (et ancienne députée FN), Marion Maréchal, à Eric Zemmour.

C’est aussi une façon de répondre au camp Zemmour qui, à l’automne dernier, ne boudait pas son plaisir de voir l’ancien journaliste dépasser la patronne du RN dans les sondages. Et au candidat lui-même qui ne manque pas une occasion de critiquer Marine Le Pen, laquelle n’a aucune chance selon lui de battre Emmanuel Macron au second tour. Faut-il déjà y accéder.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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