Premier League Leicester City thaï patron

Les Foxes de Leicester sont en tête de la Premier League. Derrière cette réussite, la famille du milliardaire thaïlandais Vichai Raksriaksorn qui entend investir pour durer au sommet.

Premier League Leicester City thaï patron

Roi de la Premier League. Leicester City dame le pion aux géants anglais : leader après treize journées et vingt-huit points grâce notamment à Jamie Vardy, le meilleur buteur du championnat avec treize réalisations. Derrière le succès du club du centre de l’Angleterre se cachent la famille Raksriaksorn et son entreprise King Power. Vichai Raksriaksorn et ses équipes tentent d’assainir les finances d’un club pour le maintenir au sommet de Premier League. Il s’agit aussi de faire oublier le précédent échec thaïlandais : Thaksin Shinawatra et Manchester City.

Vichai, neuvième fortune Thaïlandaise selon Forbes, pèserait prés de 2 milliards de dollars. Il dirige le club secondé par son fils Aiyawatt le vice-président. Une fortune que la famille tire de King Power, marque de duty free thaïlandais. Elle offre son nom au stade de 32 000 places des Foxes, le King Power Power stadium et est déjà sponsor maillot lors du rachat du club en 2010.

Le précédent Shinawatra

L’entreprise, florissante, bénéfice d’un monopole accordé à l’époque où Shinawatra est encore premier ministre. Thaksin Shinawatra justement a montré la voie à ne pas suivre : un passage éclair chez les Citizens entre 2007 et 2008 avant d’être condamné à l’exil. L’homme politique thaïlandais, rattrapé par des affaires au pays, voit une partie de sa fortune gelée. Les nouveaux dirigeants de Leicester n’entendent pas repartir si vite. « L’établissement de Leicester City, sa réussite en tant que club autosuffisant reste un travail sur le long terme martèle sa PDG Susan Whelan sur le site du club. Mais les résultats obtenus sont une reflet positif de nos efforts pour construire de solides fondations à cette fin. »

Vainqueur du Championship en 2013-14, 14ème de Premier League l’an dernier,

Leicester City progresse doucement en même temps que ses finances s’améliorent. Le club a réduit ses couts opérationnels hors salaires à mai 2014 de 11,4 millions d’euros et son déficit de 18,8 millions d’euros. La montée en Premier League a fait exploser la masse salariale à cause des primes mais la manne notamment issu des droits TV aurait largement compenser cela depuis.

Raz de Mahrez

Là ou d’autres ont flambé, Leicester City a été pour l’instant sage. Le propriétaire avait pourtant annoncé pouvoir dépenser près de 180 millions d’euros pour permettre au club de se hisser dans le top 5 du championnat anglais. Des investissements judicieux mais pas si onéreux portent pour l’instant le club : Vardy, récupéré en troisième division contre un million d’euros en 2012 ou Riyad Mahrez l’autre révélation de Leicester acheté 350 000 euros au Havre avant de gagner la D2 anglaise.

Plus récemment, le club a cassé sa tirelire pour N’Golo Kanté notamment, arraché à la barbe de l’OM contre entre 8 et 9 millions d'euros. Mais ce transfert est encore en dessous de certains prix du marché anglais qui valorise les talents prometteurs de Ligue 1 plutôt aux alentours de 15 millions d’euros. En tout, Leicester n’a dépensé que 28 millions d’euros cet été. Un club ambitieux donc mais bien cornaqué par une famille thaïlandaise surnommée Srivaddhanaprabha - un privilège offert par la royauté thaïe. Leicester City, soutenue par un souverain, peut, à défaut de rester sur le trône de Premier League, s’inscrire sur la durée.