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La Premier League va obliger les joueurs à se former au consentement sexuel

L’attaquant anglais Mason Greenwood à Manchester United, le défenseur français Benjamin Mendy à Manchester City… Outre-Manche, les accusations de violences sexuelles se sont multipliées ces derniers mois à l’encontre des stars du ballon rond. “C’est déprimant, souffle The Athletic, pour rester mesuré.”

Mais les instances semblent enfin réagir. Selon The Daily Telegraph, “tous les joueurs et le personnel de la Premier League seront dans l’obligation de suivre une formation sur le consentement sexuel”.

Si jusqu’à présent la Premier League organisait des ateliers pour les joueurs âgés de 14 à 23 ans, l’initiative s’étendra donc à l’ensemble des effectifs de première division, sans exception. Ces ateliers portent sur “les relations sexuelles, la recherche du consentement et la compréhension du harcèlement sexuel et moral”. Les clubs qui ne respecteront pas ces ateliers s’exposeront à des sanctions, précise le journal de Londres.

L’annonce fait également suite au travail et aux appels répétés d’associations féministes britanniques. Comme l’explique le quotidien conservateur, trois associations (End Violence Against Women Coalition, The Three Hijabis et *) ont écrit une lettre ouverte à Richard Masters, directeur général de la Premier League, rencontré en juin, et à Mark Bullingham, son homologue de la FA (Fédération anglaise de football), les appelant à “lutter contre les mentalités propices aux violences sexistes”.

Éradiquer les mentalités sexistes dans le milieu du football

Pour ces organisations, “en 2022, il est inconcevable qu’un footballeur de haut niveau, ainsi accusé, soit autorisé à continuer de travailler par son employeur”. Une allusion au refus d’un club de Premier League de suspendre, en ce début de saison, un joueur (dont l’identité n’a pas filtré) accusé de viol. Comme le constate The Daily Telegraph, “à ce jour aucune mesure n’a été prise pour suspendre automatiquement les joueurs arrêtés à la suite de soupçons de viol”.

Si la Premier League semble avoir commencé à prendre la mesure du problème, d’après l’association The Three Hijabis, la FA reste à la traîne : “C’est elle qui est pourtant responsable en dernier ressort de la suite à donner aux accusations d’abus sexuels commis au sein du football anglais. Nous demandons à la FA de s’engager de toute urgence à s’attaquer au problème des violences sexistes dans le football.”

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