"On l'a privée de ses parents": la colère d'une mère dont le mari a été accusé à tort d'avoir secoué leur fille

"On l'a privée de ses parents": la colère d'une mère dont le mari a été accusé à tort d'avoir secoué leur fille

Le 27 novembre 2020, alors âgée de trois mois, Elysa fait un grave malaise. Elle a d'importantes difficultés à respirer, elle pleure beaucoup, se cambre...

"Son papa et moi, on avait constaté que ça n'allait pas", explique Frédérique Gallet, sa mère, sur BFMTV ce jeudi.

Les parents appellent donc les secours et le bébé est transporté à l'hôpital à Nevers puis dans la région lyonnaise. Elysa a une hémorragie cérébrale. Les soignants estiment qu'elle présente des symptômes de bébé secoué et font un signalement à la justice, comme la Haute autorité de Santé le recommande pour toute suspicion de cet ordre.

Le syndrome du bébé secoué est un traumatisme crânien entraînant des lésions du cerveau. Il survient lorsque l'on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant, les petits de moins d'un an étant les plus touchés, explique l'Assurance maladie sur son site. Elle estime que plusieurs centaines d'enfants en sont victimes en France chaque année et que ce chiffre est probablement sous-évalué.

Le père finalement relaxé

Elysa est alors placée en famille d'accueil, puis chez sa grand-mère. Placé en garde à vue, son père est accusé de violences. Renvoyé devant le tribunal correctionnel un an et demi plus tard, il a été relaxé. Un spécialiste appelé à témoigner par la défense a évoqué l'hypothèse d'une maladie héréditaire qui expliquerait l'hémorragie cérébrale.

Les parents ont donc récupéré l'enfant et sont aujourd'hui séparés. Ils n'ont pas pu assister aux premiers pas ou aux premiers mots de leur fille.

"On l'a privée de ses parents alors que ses parents ont fait le nécessaire pour elle", déplore sa mère au micro de BFMTV.

Elle affirme qu'aujourd'hui, Elysa "va très bien". Frédérique reste toutefois amère: "on a fait appel au corps médical pour prendre en charge notre fille" et "au lieu de la soigner, ils me l'ont enlevée, ils me l'ont arrachée. On m'a volé ma fille", a-t-elle martelé ce jeudi.

Article original publié sur BFMTV.com