Procès du Gazélec Ajaccio : des peines de prison contre Christophe Ettori et Mathieu Messina
Jugés début février à Marseille, Christophe Ettori et Mathieu Messina, anciens dirigeants du GFCA, ont tous deux été condamnés, ce mercredi, à des peines de prison, ainsi qu'une inéligibilité.
Christophe Ettori et Mathieu Messina n'ont pas été épargnés. Jugés au début du mois de février pour des soupçons de gestion frauduleuse à la tête du Gazélec Ajaccio, ceux qui étaient anciennement et respectivement directeur sportif et président du club ont été reconnus coupables, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Marseille de l'ensemble des chefs - notamment « travail dissimulé » et « abus de biens sociaux » - pour lesquels ils étaient renvoyés.
D'un côté, selon la décision communiquée, Ettori a écopé de six mois d'emprisonnement et de la révocation à hauteur d'un an d'une précédente peine, un sursis simple, prononcée il y a cinq ans. Un « mandat de dépôt à effet différé » lui a été notifié, en plus d'une amende de 10 000 euros et d'une inéligibilité de trois ans.
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De l'autre, surtout, le tribunal a infligé à Messina une peine de deux ans de prison avec sursis, une amende de 20 000 euros et une inéligibilité de trois ans, accompagnée d'un « rejet de la demande d'exclusion de B2 » au casier judiciaire. Adjoint à la mairie de Menton, où il ambitionnait de devenir premier magistrat, ce dernier avait annoncé, à la sortie de l'audience, qu'il démissionnerait en cas de condamnation. « Même si les réquisitions étaient nettement supérieures, même si l'interdiction de gérer n'a pas été retenue, mon client réfléchit quant à un éventuel appel », a indiqué Me Franck de Vita, l'avocat de Messina.
Enfin, le club, également poursuivi en tant que personne morale, a, lui, vu les sommes saisies lors de l'enquête définitivement confisquées, sachant que, depuis, la société commerciale a été liquidée et que l'association vient d'être placée en redressement judiciaire. La section professionnelle a disparu cet hiver et les nouveaux dirigeants se battent pour la survie des équipes de jeunes.