Procès pour le meurtre de Shaïna : le violoncelliste Henri Demarquette a rendu hommage à l’adolescente

Le violoncelliste français Henri Demarquette est venu jouer quelques notes de musique avant l’ouverture du procès pour meurtre de Shaïna, tuée en 2019 dans l’Oise.
Le violoncelliste français Henri Demarquette est venu jouer quelques notes de musique avant l’ouverture du procès pour meurtre de Shaïna, tuée en 2019 dans l’Oise.

JUSTICE - Quelques notes de musique pour contrebalancer l’horreur du meurtre de la jeune fille. Alors que s’ouvrait aux assises le procès de l’ex-petit ami de Shaïna, poignardée et brûlée vive à 15 ans, un musicien de renom est venu rendre hommage à sa manière à l’adolescente et sa famille ce lundi 5 juin.

Le violoncelliste français Henri Demarquette était présent ce lundi devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise, où il est venu soutenir la famille de Shaïna en interprétant un morceau. Le musicien a accepté de jouer Le chant des oiseaux en espérant que « la musique [puisse] apporter le moindre réconfort à leur douleur », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

« Je suis extrêmement ému d’avoir joué pour la famille de Shaïna dont on ne peut mesurer la souffrance », a ajouté le violoncelliste, indiquant que ce moment de poésie avait été rendu possible grâce à l’avocate de la famille, Negar Haeri.

À l’appel du frère aîné de la victime, Yasin Hansye, quelques dizaines de personnes avec des banderoles et des pancartes portant l’indication « Justice pour Shaïna » s’étaient rassemblées en soutien à la famille et ont ainsi pu vivre ces quelques instants de répit en musique devant le tribunal.

Sur plusieurs vidéos de cet instant hors du temps, l’émotion était palpable dans l’assemblée alors que le procès pour le meurtre de la jeune fille tuée dans des conditions sordides allait s’ouvrir.

Le 27 octobre 2019, à Creil, le corps de l’adolescente avait été découvert presque entièrement calciné par les policiers, guidés par une rumeur. Les expertises médico-légales avaient révélé plus tard qu’elle avait été victime de « multiples plaies » à l’arme blanche mais aussi qu’elle respirait encore au début du feu.

L’accusé continue de nier les faits

Le suspect de ce crime, un jeune homme, âgé de 17 ans au moment des faits, comparaît jusqu’à vendredi devant la cour d’assises de l’Oise ; il est accusé d’avoir tué la jeune femme, probablement enceinte de lui et victime deux ans plus tôt d’agressions sexuelles.

Soupçonné d’avoir attiré Shaïna, 15 ans, dans un cabanon pour la tuer et brûler son corps, l’accusé, l’accusé continue de nier les faits. Comme il l’a toujours fait, « il conteste les faits, hurle son innocence », a déclaré avant l’audience son avocat, Me Adel Fares, qui plaidera l’acquittement.

« La famille et moi-même sommes déterminés à ce que la vérité apparaisse. Cette vérité est associée à la culpabilité de l’accusé », a pour sa part affirmé l’avocate de la famille, Me Negar Haeri.

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