La proposition de loi Liot sur les retraites torpillée en commission

Ce mercredi 31 mais, les députés de la commission des affaires sociales ont torpillé la proposition de loi LIOT visant à abroger la mesure phare de la réforme des retraites (photo d’illustration montrant Bertrand Pancher, le président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, LIOT).
Ce mercredi 31 mais, les députés de la commission des affaires sociales ont torpillé la proposition de loi LIOT visant à abroger la mesure phare de la réforme des retraites (photo d’illustration montrant Bertrand Pancher, le président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, LIOT).

La proposition de loi pour abroger la réforme des retraites se retrouve privée de l’article portant sur la suppression du recul de l’âge légal de départ à 64 ans.

POLITIQUE - C’est une victoire pour la majorité. En commission des Affaires sociales ce mercredi 31 mai, les députés ont voté la suppression de l’article 1 de la proposition de loi Liot, privant le texte de sa substance et infligeant un sérieux revers aux opposants à la réforme des retraites.

Après 2 h 30 de débats, dans une salle surchauffée et comble au point que plusieurs élus n’ont pas pu s’asseoir, les députés ont adopté avec 38 voix pour et 34 contre l’amendement de suppression sur l’article 1 dont l’objectif était de supprimer le recul de l’âge légal à 64 ans.

La proposition de loi des députés LIOT ne comportait que deux articles : le premier pour abroger le recul de l’âge légal, le deuxième pour organiser une conférence de financement pour faire émerger des propositions alternatives. La suppression de l’article 1 en Commission avait pour objectif d’obliger les députés LIOT à redéposer un amendement en séance le 8 juin, amendement que la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pourra cette fois déclarer « irrecevable » en vertu de l’article 40 de la Constitution.

La suppression de l’article 2 en débat

Ce vote a sans surprise provoqué l’indignation des opposants à la réforme des retraites. « Je suis atterrée, ça veut dire qu’on ne va pas voter sur ce texte. Honte aux LR sur ce coup-là, ils ne font que trahir leurs électeurs », a réagi la députée RN Laure Lavalette.

La gauche, LFI en pointe, a contre-attaqué en déposant plus d’un millier d’amendements sur l’article suivant de la proposition de loi, dans l’espoir d’empêcher les débats d’aller à leur terme. « Si on n’a pas le temps de discuter de l’ensemble du texte il reviendra en l’état initial en séance, il peut y avoir un intérêt à faire ça », a expliqué le député LFI Alexis Corbière. Mais la présidente de la Commission des Affaires sociales a « suggéré un amendement de suppression des sous amendement », dénonçant une tentaive d’obstruction et provoquant la colère de la NUPES, du RN et de LIOT.

Face au tollé, la suppression de l’article 2 a ensuite été soumise au vote une deuxième fois. La situation était bien incertaine à la mi-journée.

À voir également sur Le HuffPost :

VIDÉO - Réforme des retraites : les cheminots envahissent Eurnoext, propriétaire de la Bourse de Paris

Éric Coquerel juge recevable la proposition de loi LIOT contre la réforme des retraites

Braun-Pivet sur la PPL Liot : « Je prendrai mes responsabilités » si Coquerel la laisse passer