PSG-Barcelone / Les notes des Parisiens : Paris au plus que parfait

Habités d’une motivation à la hauteur de l’événement, les Parisiens ont pulvérisé le grand Barça à l’issue d’un match qui les place désormais en candidat à la victoire finale. (Déjà) légendaire.

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Paris au plus que parfait (AFP).

Rarement une équipe française n’aura dégagé un tel sentiment de force collective face à un géant du football européen. C’est pourquoi, notre première idée a été d’attribuer un 10 à tous les joueurs parisiens. Mais puisque nous aimons tous tant débattre sur les mérites des uns et des autres après un match, il était dommage de s’en priver après une telle soirée. A vos commentaires !

Trapp (8) : Paris n’aurait pas un grand gardien ? Il va falloir changer de disques chez ses détracteurs. Son gros match montre que Trapp est un très bon gardien et un gardien moderne qui plus est. Son refus de balancer un 6m sous la pression barcelonaise amène directement le 3eme but et son jeu au pied a été un vrai régal. Kolossal !

Meunier (8) : Un double contact face à Neymar pour un latéral, ça n’arrive pas tous les jours. Quand celui-ci débouche sur un but (4-0, 71eme), c’est encore mieux. Et quand le reste de son match se situe au même niveau d’excellence technique, sans délaisser pour autant les taches défensives, on peut se dire que (là aussi) on tient un joueur moderne, polyvalent et ultra-précieux pour un groupe.

Kimpembe (8) : On avait relevé depuis plusieurs matchs sa montée en puissance et son assurance grandissante. Mais évidement, il était impossible de soupçonner chez lui un tel potentiel de sérennité pour un tel rendez-vous européen. Il a éteint la MSN dans tous ses duels et s’est même laissé aller à quelques dribbles osés. Un bonhomme !

Marquinhos (8) : A priori, le Barça le galvanise légèrement : l’image de son tacle rageur avait marqué les esprits en 2014, cette fois-ci, c’est tout son match de taulier qu’il faudra retenir. Toujours bien placé, il n’a même pas donné l’impression de forcer. La relève du Monstre est déjà là.

Kurzawa (7) : Emporté par le niveau ahurissant de l’équipe, il ne pouvait se permettre d’évoluer dans un registre aussi pauvre que celui de ses derniers matchs. Du coup, il s’est lui aussi transformé en guerrier, jaillissant comme jamais et décidé à ne pas laisser 1cm à Messi. Beaucoup plus en vue offensivement aussi, la moitié de cette motivation en L1 lui suffirait à être bon.

Verratti (9) : Le Barça le suit depuis longtemps et son heure passée sur le terrain n’a pu que donner d’immenses regrets aux Catalans de n’avoir pu le recruter. Décisif sur le 2-0, sa qualité de passes en profondeur a rendu fou les hommes de Luis Enrique. Son rendement défensif a également été exceptionnel avec un taux de tacles réussis qui doit approcher les 100%. Sorti sur blessure mais en marchant, il n’avait peut-être plus grand-chose dans les chaussettes. Remplacé par Nkunku (70eme) qui aura eu le mérite de ne pas trop tarder à se mettre au niveau de la soirée parisienne.

Rabiot (9) : Un terrifiant mix du meilleur de Matuidi, Verratti et Motta, voilà tout simplement ce qu’il a proposé ce soir. Monstrueux à la récupération, il a également régalé dans l’orientation du jeu en occupant à merveille son rôle de sentinelle, tout en saupoudrant le tout de quelques percées balles au pied. Etourdissant !

Matuidi (9) : Si le brassard de capitaine lui permet d’évoluer à ce niveau, il faudrait peut-être songer à le lui donner pour de bon ! Une première demi-heure monstrueuse d’engagement mais aussi de justesse technique. Il a clairement donné le LA à toute l’équipe avant de baisser un peu le pied en toute fin de match. Mais l’inverse aurait vraiment défié les lois de la science, alors…

Di Maria (9) : OK, il a grandement déçu fin 2016. Mais comment tant d’observateurs des choses du ballon rond ont pu remettre en cause ses qualités intrinsèques ? Le garçon dispose de l’un des meilleurs touchers de balle au monde et il l’a rappelé à la terre entière ce soir avec 2 buts d’orfèvre et une floppée de passes et centres millimétrés. Il est venu pour faire franchir un palier à Paris en C1 ? Done ! Next…

Lucas, entré à sa place à l’heure de jeu n’a pas démérité, loin de là. Mais encore une fois dans un grand match, il n’a pas été décisif. Tout est dit.

Cavani (8) : Vu sa forme actuelle, il était écrit qu’il marquerait dans un match aussi fou et débridé. Pourtant avant d’y parvenir, il a longtemps buté sur la charnière catalane qui le surveillait de très près. Son but vient aussi récompenser son légendaire sens du sacrifice avec un pressing quasi-inhumain réalisé pendant 95 minutes. La comparaison avec Suarez dans ce domaine a d’ailleurs offert un saisissant contraste. Pour sa soirée d’anniversaire, c’est lui qui a régalé.

Draxler (9) : Rarement un mercato parisien aura été aussi réussi. La signature de Draxler est un coup de maître tant le joueur a métamorphosé une attaque parisienne ronronnante. Insaisissable ce soir, il a fait volé en éclats la défense du Barça sur ses passements de jambes et l’a crucifié sur une frappe imparable (2-0, 40eme). Un diamant à l’état brut.

Emery (10) : Au-delà d’un choix tactique largement évoqué par d’autres techniciens ces derniers jours (Rappel : pour battre le Barça, le presser très haut et empêcher toute relance dans ses 30m), c’est surtout la maîtrise de tout l’environnement de ce match qui est à saluer. Le Basque a réussi son coup en embarquant tout son groupe derrière lui et cela, depuis plusieurs semaines maintenant. Une opération menée grâce à un grand sens du management, résultat d’un travail acharné mené depuis des années. Deux qualités que n’avait pas son prédécesseur (qui en avait d’autres bien sûr)…

David Aiello

Les notes des Parisiens avec la rédaction, Vikash Dhorasoo et les internautes: