PSG-Dijon 8-0 / Les notes des Parisiens : Neymar au presque-parfait

Emmené par un Neymar interstellaire, le PSG a pulvérisé Dijon, 10eme de L1 avant le match, 8-0. Un succès logique vu le réalisme affiché mais insuffisant pour le club parisien, qui, fidèle à sa légende, aura trouvé le moyen de ponctuer son incroyable soirée sur une fausse note.

Neymar Jr, auteur de 4 buts face à Dijon
Neymar Jr, auteur de 4 buts face à Dijon

Areola (6) : En dehors d’une parade à la 39eme minute, il n’a rien eu à faire. Mais pour la réaliser, encore fallait-il ne pas s’être endormi, ce qui finalement demeure le danger numéro 1 pour le gardien du PSG dans 90% des matchs au Parc des Princes. Concentration au top, rien de plus à retenir de ce match pour lui.

Meunier (6) : En dehors de 2 tacles bien maitrisés, il n’a pas eu à défendre. L’occasion de déborder à tout va alors ? Pas vraiment, le bloc adverse était positionné si bas qu’il n’en a pas souvent eu l’opportunité. On retiendra juste quelques combinaisons intéressantes avec Di Maria et Verratti et toujours cet état d’esprit irréprochable.

Thiago Silva (6) : Il a eu la bonne idée de laisser à Kimpembe le soin de gérer les rares incursions dans l’axe. Du coup, il a passé une soirée très tranquille et a même pu s’éterniser dans la surface adverse sur quelques situations offensives. A ce compte, il peut jouer encore 10 ans.

Kimpembe (7) : Encore une fois intraitable défensivement, il a lui aussi profité de la soirée pour prendre l’air devant et comme souvent, il l’a fait avec aisance. Une volonté et une aptitude qui donnerait presque envie de le voir évoluer au poste de latéral gauche. Seulement bien sûr, si le PSG était cruellement dépourvu dans ce secteur…

Berchiche (6) : Pourtant, l’Espagnol n’a encore une fois pas démérité au cours de ce match. Mais à l’instar de Meunier, son couloir était déjà légèrement pris pour qu’il ne puisse y briller. Il n’empêche, sur ce début d’année 2018, son sérieux et ses dispositions font de lui le titulaire en puissance pour le RDV du 14 février.

Verratti (6) : Moins en vue qu’à Rennes et à Nantes, il a aussi moins pesé sur le jeu parisien. Il faut dire que le centre de gravité s’était déplacé de 30 mètres vers l’attaque et l’on connait sa réticence à se positionner aux abords de la surface adverse. Dommage sur un tel match, c’était l’occasion de tester sa frappe de balle, ou du moins de participer davantage au jeu offensif.

Lo Celso (7) : Encore positionné en sentinelle, il a rendu une copie très propre et peut-être même un peu trop. Son aisance technique n’est plus à démontrer mais c’est ailleurs qu’on l’attend désormais. Sera-t-il capable de montrer les crocs et de répondre à une intensité physique d’un autre niveau ? On a du mal à le croire mais un avenir à ce poste passe pourtant par là. Début de réponse dimanche à Lyon ?

Draxler (5) : Il faut bien finir par le dire, faire jouer Draxler au milieu, c’est un peu comme conduire une Ferrari sur le périf un jour de bouchons : frustrant et inutile. D’autant qu’à force de le faire jouer ainsi à contre-emploi, Emery prend le risque de ne pas le retrouver aussi efficace s’il devait faire appel à lui aux avant-postes dans les prochaines semaines.

Di Maria (8) : Son coup de patte délicieux sur l’ouverture du score résume à lui seul le paradoxe du joueur. Pour El Fideo, inscrire ce genre de but parait plus simple que d’en planter un à 5 mètres du but vide. En dehors de ce troublant constat, on relèvera son état d’esprit retrouvé et sa volonté farouche de s’imposer sous le maillot parisien à l’heure du mercato. De quoi faire de lui l’indispensable joker de la MCN.

Cavani (6) : Avant et après son but, on l’a surtout vu s’agiter et s’exaspérer à chaque fois qu’il n’était pas servi. Comme d’habitude ? Non, pas vraiment, il y avait autre chose dans ses gesticulations et ses hochements de tête. La pression de battre le record d’Ibrahimovic à domicile sans doute. Une envie qui s’envola progressivement après le repos, comme un signe d’allégeance à l’un de ses partenaires. Un partenaire qui avait décidé de lui voler la vedette d’une soirée qui lui était pourtant promise…

Neymar (9) : Car dans ce match, le « Ney » aura tout fait. Et pas pendant 50, 60 ou 70 minutes comme on l’a parfois vu cette saison. Mais bien pendant 90 minutes, une éternité pour les Dijonnais. Une fois passée l’alerte sur ses cotes fragilisées (4eme), le Brésilien a simplement régalé comme peu peuvent le faire balle au pied, pour au final inscrire 4 buts et délivrer 2 passes décisives. Une représentation de haut vol seulement ternie par sa décision de ne pas laisser Cavani entrer dans l’Histoire du PSG sur une offrande qui lui aurait permis, lui aussi, de faire un pas en direction du Panthéon du club. Partie remise ?

Emery (7) : Pas de coup de génie tactique, ni de coaching déterminant pour le Basque sur cette rencontre et pourtant, il n’est pas interdit de penser qu’une équipe qui en passe 8 à son adversaire a, quelque part, était bien préparé par son entraîneur. Ne serait-ce que d’en l’approche mentale et la volonté de marquer les esprits. On peut aussi penser que le festival du soir a été favorisé par le récent turn-over mis en place. Donc, oui, Emery, lui aussi, a fait son match.