PSG - Fantomatique, Angel Di Maria

Lieutenant efficace de Zlatan Ibrahimovic l’an passé avec le PSG, Angel Di Maria est à la peine depuis le début de la saison.

Un problème Di Maria ?
Un problème Di Maria ?

Auteur de 24 passes décisives et 15 buts, toutes compétitions confondues, la saison passée, Angel Di Maria n’est plus que l’ombre de lui-même actuellement. Recrue star de l’été 2015 du Paris Saint-Germain, qui l’avait payé 63 millions d’euros à Manchester United, l’Argentin déçoit terriblement. Avec le départ de Zlatan Ibrahimovic, Di Maria devait prendre le jeu du PSG à son compte, devenir le leader offensif de cette équipe, pour l’emmener vers les sommets. Pour l’instant, même un trottoir semble trop haut pour lui.

« Il y a des joueurs importants qui n’étaient pas à cent pour cent », a déclaré Patrick Kluivert après la claque reçue par Paris face à Montpellier. Si Marquinhos, Areola ou encore Lucas n’ont pas été à la hauteur à la Mosson, les propos du directeur du football du club de la capitale renvoient inévitablement aux piètres performances du numéro 11 parisien, mais aussi à son habitude.

L’ancien joueur du Real Madrid agace par son manque d’implication. Les maladresses de Lucas, et dans une moindre mesure celles de Cavani, sont souvent raillées, mais l’implication de l’Uruguayen et du Brésilien est sans faille, à l’inverse de l’international argentin. Di Maria rechigne à faire les efforts défensifs et montre un détachement inexplicable. Quand la difficulté augmente, il semble baisser les bras comme la saison dernière lors de la double confrontation face à Manchester City en quart de finale de Ligue des Champions.

Soutenu pour l’instant par Unai Emery (990 minutes disputées, contre 894 l’an passé), Angel Di Maria se montre de moins en moins décisif. La saison dernière avec Laurent Blanc, il l’était toutes les 89,4 minutes alors qu’avec le Basque, il l’est toutes les 165. Pourtant son entraîneur l’a repositionné sur le côté droit, là où il avait brillé avec Paris l’an dernier. Ses statistiques en terme de passes déclinent également. Dans les 30 dernier mètres, il affiche un pourcentage de 62,1 passes réussie cette année, contre 70,9% la saison dernière.

Entre des recrues offensives inoffensives, Hatem Ben Arfa (0 but, 1 passe décisive) et Jesé (1 but sur penalty, 0 passe décisives), et un maître à jouer avec les pieds noués, le Paris Saint-Germain devra très certainement s’activer sur le marché des transferts cet hiver.

Déjà pisté cet été, Julian Draxler (23 ans) est visé. L’Allemand souhaite quitter Wolfsburg et Paris l’intéresse. Le champion du Monde 2014 pourrait faire du bien au jeu parisien. Il pourrait prendre place à la pointe du 4-2-3-1 d’Unai Emery ou venir sur le côté gauche du 4-3-3. Mieux, il pourrait soulager Angel Di Maria. Entre Edinson Cavani et Julian Draxler, le natif de Rosario ne serait plus la seule star sur le front de l’attaque et pourrait récupérer son costume de lieutenant. Son meilleur, comme en témoigne son sacre en Ligue des Champions avec le Real Madrid en 2014, à l’ombre de Gareth Bale et de Cristiano Ronaldo.