Qu’est-ce que la fraternité Saint-Pie-X ?

Vendredi s’ouvre le dernier jour d’un procès à huis clos au tribunal de La Roche-sur-Yon, en Vendée. Celui du prêtre intégriste Pierre Maillard, 56 ans, accusé de « viols et agressions sexuelles » sur 27 victimes mineures. Il se revendique de la fraternité sacerdotale de Saint-Pie-X (FSSPX)… Mais d’où vient cette communauté religieuse conservatrice en rupture avec le Vatican, qu’elle juge trop moderniste ?

Fondée il y a une cinquantaine d’années, le 1er novembre 1970, cette société a d’abord été approuvée par l’évêque diocésain de Fribourg, avant de perdre sa reconnaissance canonique par l’Église catholique en 1975.

Son fondateur excommunié par Rome

Son fondateur, l’homme d’Église français Marcel Lefebvre, figure du catholicisme traditionaliste, œuvre notamment pour la conservation de la messe tridentine – rite romain employé dans l’Église catholique entre le concile de Trente et la réforme liturgique entreprise par le pape Paul VI, soit de 1563 à la fin des années 1960 –, en opposition à la messe de Vatican II. Il finira par être excommunié pour avoir sacré quatre évêques traditionalistes sans l’aval du pape Jean-Paul II.

Établie en Suisse – le bourg d’Écône abrite son premier et principal séminaire –, la fraternité revendique aujourd’hui plus de 150 prieurés implantés dans 31 pays et près de 600 prêtres. L’objectif de cette communauté est le sacerdoce, c’est-à-dire la formation des prêtres. Elle est en désaccord avec la modernité (refus du dialogue interreligieux, de...


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