Ce qu'il faut retenir des Championnats du monde de ski et snowboard freestyle
L'équipe de France de ski et snowboard freestyle repart de Géorgie avec quatre médailles, dont trois titres. Retour sur ces Championnats du monde 2023, marqués par le doublé doré de Perrine Laffont, le troisième sacre de Tess Ledeux, le bronze par équipe en snowboardcross ou encore la retraite du roi du pipe français Kevin Rolland.
Le doublé doré de Perrine Laffont, dans l'histoireLe doublé mondial single et duel, le premier de sa carrière. Perrine Laffont compile désormais pas moins de cinq titres de championne du monde, à 24 ans, devenant même la skieuse de bosses la plus titrée de l'histoire sur les Championnats du monde.
Un an après la désillusion aux JO de Pékin et sa quatrième place qui a remis sa carrière en question, elle a parfaitement rebondi, notamment en changeant totalement de staff. Actuellement en tête du général de la Coupe du monde, Laffont peut même ajouter deux globes de cristal supplémentaires à son palmarès sur la fin de saison.
Tess Ledeux en or au combatIl lui en a fallu du courage et de la force mentale pour aller chercher ce troisième sacre mondial. Quatre jours après une méchante chute en slopestyle (12e), Tess Ledeux est devenue la nouvelle championne du monde de big air, un an après sa médaille d'argent olympique. En l'absence de la sino-américaine Eileen Gu (blessée), triple médaillée aux JO de Pékin, la Française de 21 ans a même écrasé la concurrence, alors que les conditions météo changeantes ont rendu la semaine de compétition encore plus compliquée. Et la victoire, encore plus belle.
La frustration du skicross et snowboardcrossLa médaille de bronze décrochée dans l'épreuve par équipe en snowboardcross par Chloé Trespeuch et Merlin Surget sauve le bilan bleu dans ces disciplines. Dommage, les Bleus sont passés si proches du podium mondial : Manon Petit-Lenoir, seule finaliste française, repart avec la médaille en chocolat (4e), Chloé Trespeuch (leader du général de la Coupe du monde) et Merlin Surget (tous deux cinquièmes) ont chuté en demi-finales et ont ensuite remporté leur petite finale.
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Depuis les JO 2018, le skicross peine aussi sur les grands événements. 0 médaille aux JO 2018 et 2022, même bilan sur ces Championnats du monde, une première depuis 2011. Bastien Midol (champion du monde 2013) et Alizée Baron (toujours embêtée par ses douleurs au dos) ont pris la 8e place. Et dans l'épreuve par équipe, Youri Duplessis-Kergomard et Marielle Berger Sabbatel ont terminé au pied du podium, à une frustrante 4e place.
La relève ?Il y a bien eu le snowboardeur Enzo Valax, 10e en slopestyle, pour sa toute première finale sur un Championnats du monde à 22 ans. Mais derrière les têtes d'affiche présentes depuis plusieurs années, la France peine à placer des jeunes en finale mondiale. En halfpipe, il n'y a personne depuis les retraites de la génération dorée (Kevin Rolland, Marie Martinod, Xavier Bertoni...). Il faut plutôt regarder du côté du big air et du slopestyle. 2e d'une Coupe du monde cette saison, Timothé Sivignon (20 ans) s'est arrêté en qualifications en big air à Bakuriani mais sera assurément l'un des skieurs à suivre.
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L'énième blessure d'Antoine Adelisse« Anéanti ». Les mots forts choisis par Antoine Adelisse pour annoncer sa blessure au genou, suite à une chute à l'entraînement, et ses ligaments croisés touchés pour la quatrième fois de sa carrière (26 ans). « J'ai le plus gros regret de ma carrière, j'ai pris le départ alors que je n'aurais jamais dû, a-t-il écrit sur Instagram. Une nouvelle fois, je n'ai pas su écouter mon corps. » Au JO de Pékin il y a un an, il était déjà reparti sur civière.
Le bel au revoir de Kevin RollandJusqu'au bout, il aura assuré le show. À l'heure de sa toute dernière compétition de halfpipe, le médaillé de bronze des JO de Sotchi en 2014 et champion du monde 2009 a bien senti l'émotion le rattraper un peu, dans le pipe. Mais Kevin Rolland raccroche sur une belle et logique 7e place, après 17 saisons sur le circuit international et un palmarès XXL (quadruple médaillé mondial, 9 médailles aux X Games et trois globes de cristal).
Un an après les JO de Pékin où il était le premier freestyler porte-drapeau, le Français de 33 ans, qui a frôlé la mort en 2019, a réussi son pari de terminer sa carrière avec classe sur ces Championnats du monde.
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