Réforme des retraites : un début de bataille parlementaire agité

Après un passage en commission, le projet de réforme sera débattu dans l'hémicycle le 6 février prochain.  - Credit:Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP
Après un passage en commission, le projet de réforme sera débattu dans l'hémicycle le 6 février prochain. - Credit:Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

Les députés donnent, lundi 30 janvier, le coup d'envoi des débats en commission sur le très contesté projet de réforme des retraites. Si les oppositions sont de plus en plus remontées, le gouvernement affiche de son côté une fermeté sans faille. Dès 9 h 30, une soixantaine de parlementaires de la commission des Affaires sociales ont planché, article par article, sur le texte qui prévoit un recul de l'âge légal de 62 à 64 ans et une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, avant l'épreuve dans l'hémicycle, à compter du 6 février, sur la réforme phare du second quinquennat Macron.

Les élus de l'alliance de gauche Nupes sont venus en nombre, à tel point que certains ont dû s'installer entre LR et RN, faute de places à gauche. « On est nombreux à vouloir co-construire », a lancé l'Insoumis Hadrien Clouet, suscitant des rires dans la salle de la commission des Affaires sociales. L'ambiance est quelque peu dissipée et les orateurs ont peiné à se faire entendre. « Si vous voulez, j'ai un mégaphone », suggérait un élu Nupes, à la veille d'une deuxième journée nationale de mobilisation des opposants.

Le socialiste Arthur Delaporte a d'emblée demandé des « jours supplémentaires » d'examen, alors que quelque 7 000 amendements ont été déposés – dont 6 000 par la gauche – et que la commission achèvera ses travaux mercredi soir. Mais 28 heures au total en commission, c'est « un temps considérable », a rétorqué la présidente de commission Fadila Khattabi (R [...] Lire la suite