Réforme des retraites : des débuts houleux à l’Assemblée nationale

Environ 7 000 amendements ont été déposés en commission, dont plus de 6 000 par la Nupes.   - Credit:Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP
Environ 7 000 amendements ont été déposés en commission, dont plus de 6 000 par la Nupes. - Credit:Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

« On ouvre ses chakras et on se tait. » Dès les premières minutes du débat tant attendu sur le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFRSS), lundi, la présidente de la commission des Affaires sociales, Fadila Khattabi, a tenté, en vain, de calmer les députés de l'opposition, chauffés à blanc à la veille de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Au grand dam de l'élue de la Côte-d'Or, qui a regretté à plusieurs reprises que ses collègues se livrent à d'inutiles provocations, cette première (longue) journée de discussions à l'Assemblée nationale – les travaux se sont terminés vers minuit – a surtout été marquée par les algarades, coups de menton et attaques ad hominem entre les députés de la majorité et leurs collègues des groupes d'opposition. Peu de points d'éventuels accords ou de compromis ont été trouvés, y compris avec les députés Les Républicains, dont la plupart des amendements ont pour l'instant été rejetés.

Alors que les commissaires n'auront vraisemblablement pas le temps d'étudier en trois jours les quelque 7 000 amendements déposés – dont plus de 6 000 par la Nupes –, de précieuses minutes ont été perdues dès le début des discussions. Dans un indescriptible brouhaha, plusieurs députés se sont plaints d'être « entassés » dans une salle trop petite, ne pouvant travailler dans de bonnes conditions sur ce texte de 84 pages. « Il faut changer de salle », criaient certains. « C'est i [...] Lire la suite