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Nadal : "Contrairement à ce qu'on pense, je ne me suis pas tant entraîné que ça sur terre battue"

TENNIS – Vainqueur cette année de son 10e Roland-Garros, l’incontesté meilleur joueur de terre battue de tous les temps rappelle qu’à l’origine, il n’était pas programmé pour réussir sur cette surface.

Rafael Nadal, roi de Paris
Rafael Nadal, roi de Paris

Il n’avait nul besoin d’asseoir un peu plus son statut d’ogre absolu de l’ocre, mais le formidable triomphe de Rafael Nadal en mai dernier à Roland-Garros, son dixième titre à Paris, conquis sans concéder le moindre set, a rappelé avec force que Björn Borg ou Guillermo Vilas n’étaient désormais plus que les références secondaires de la terre battue. Joueur le plus titré sur cette surface, Nadal est aussi celui qui semble en avoir résolu tous les mystères, celui qui connaît et maîtrise le mieux la science de cette terre battue sur laquelle tant de champions majeurs ont trébuché (de McEnroe à Sampras, en passant par Becker).

Quand j’étais petit, mon oncle ne m’a pas entraîné pour devenir un spécialiste de la terre”

Pourtant, l’Espagnol en convient aisément, dominer sur cette surface si spécifique n’était, au départ, absolument pas son objectif, ni celui de son oncle et entraîneur Toni. “Malgré le succès légèrement disproportionné que j’ai eu sur terre battue, je n’ai pas été entraîné pour réussir sur cette surface, explique ainsi “Rafa” dans une interview accordée à AS. Quand j’étais petit, mon oncle Toni ne m’a pas entraîné pour devenir un spécialiste de la terre battue, mentalement ou en tant que joueur. Et contrairement à ce que pensent les gens, je ne me suis pas tant entraîné que ça sur terre battue. Mais c’est vrai que mon style de jeu et les succès que j’ai eus au début de ma carrière m’ont donné beaucoup de confiance sur cette surface.

Vainqueur de son premier Roland-Garros en juin 2005, deux jours après son 19e anniversaire, Nadal rêvait surtout à l’époque de gagner… Wimbledon ! “Je me suis très bien adapté à la terre battue mais la vérité est que j’ai toujours voulu bien jouer sur gazon parce qu’à l’époque, cela faisait un moment qu’un Espagnol n’avait pas été performant sur gazon chez les garçons, révèle le Taureau de Manacor. Pour moi, cela a été une énorme source de motivation.” En 2008, le Majorquin atteignait enfin son graal, avant de devenir l’un des joueurs les plus complets de tous les temps, l’un des quatre seuls dans l’histoire (avec Agassi, Federer et Djokovic) à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem sur trois surfaces différentes (dur, terre battue, gazon).