Remco Evenepoel a reçu le Vélo d'Or 2022
Le jeune belge Remco Evenepoel a fait le déplacement dans nos locaux, à son retour d'Argentine, pour recevoir le trophée du Vélo d'Or obtenu après sa saison faste l'an passé.
Remco Evenepoel tenait à venir à Boulogne-Billancourt, au siège de l'Équipe, pour récupérer lui-même le trophée du Vélo d'Or qu'il a remporté pour sa saison 2022 auréolée d'un titre de champion du monde, d'une première victoire sur un grand tour à la Vuelta et sur un Monument à Liège-Bastogne-Liège.
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Le jeune belge était tout juste rentré d'Argentine 48 heures auparavant, où il a débuté sa saison au Tour de San Juan, il avait même pris un hôtel la veille à Paris avec son épouse pour être à l'heure au rendez-vous en fin de matinée. Un peu impressionné de se retrouver dans ces lieux chargés d'histoire où les photos des grands champions et les posters des unes mythiques du journal ornent les murs dans les couloirs, « je sais où je suis, c'est un honneur pour moi », a-t-il répété plusieurs fois entre la séance photos dans un des studios du journal et le déjeuner dans les salons du dernier étage.
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Remco Evenepoel n'a pas pu s'empêcher de caresser timidement le Ballon d'Or exposé à l'entrée, puis de le soupeser et de poser avec pour la photo. « Ça doit être rare qu'un sportif gagne le Ballon d'Or et le Vélo d'Or la même année », a-t-il rigolé avant d'évoquer son club favori, Anderlecht, où il a joué chez les jeunes avant de bifurquer vers le cyclisme, « ce n'est pas facile actuellement d'être supporter d'Anderlecht, ça fait souffrir car ils ne sont pas au mieux ».
Après la remise du Vélo d'Or des mains de Laurent Prud'homme le Directeur général de l'Équipe, le Belge s'est confié sur ses attentes à l'aube de cette nouvelle saison, sur ses choix comme celui de privilégier le Giro plutôt que le Tour de France. « Mais quand je vois que le Giro est bien plus montagneux finalement que le Tour, je me suis demandé si j'avais bien choisi », lança-t-il avec humour, comme pour faire regretter encore plus Pierre-Yves Thouault, le bras droit de Christian Prudhomme, venu en voisin (de bureau) prendre le café et partager avec le jeune champion.
Il y fut question aussi des Jeux Olympiques à Paris, et on a vite senti sa curiosité quand il a entendu les quelques rumeurs sur le parcours de l'épreuve en ligne et surtout du chrono. « Évidemment que j'aimerais bien découvrir le Tour de France en 2024 mais ça va aussi dépendre du programme des Jeux, voir si c'est compatible. J'y pense déjà même si c'est encore loin. »
Malgré son jeune âge, il sait déjà depuis bien longtemps où il va, ce dont il est capable aujourd'hui et ce qu'il pourra gagner plus tard quand « j'aurai acquis encore plus d'expérience. J'ai perdu deux ans avec ma chute au Tour de Lombardie (en 2020) ». Mais à l'entendre parler avec aisance et déjà un recul incroyable pour son jeune âge, on comprend qu'il a bien repris le cours de son histoire, celle d'un prodige.
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