Sur les retraites, la proposition de ces députés ne plaît pas à certains sénateurs

POLITIQUE - Supprimer le régime spécial de retraite des parlementaires ? C’est ce que réclame le député LIOT Charles de Courson afin de « donner l’exemple ». « On ne peut pas demander des efforts à nos concitoyens sans se les appliquer à soi-même » a-t-il argué au micro de BFMTV ce jeudi 2 février.

Et en disant cela, le député du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires vise tout particulièrement les sénateurs. « Le régime des députés a été réformé à deux reprises pour le rapprocher du régime général », contrairement à celui des sénateurs qui en est « très éloigné ». « On ne peut pas maintenir cela, sinon on alimente l’antiparlementarisme, » a conclu Charles de Courson.

Lors de l’examen du texte sur les retraites en commission des affaires sociales ce lundi 30 janvier, le député avait déjà réclamé des explications : « Pourquoi vous mettez en extinction cinq régimes (spéciaux) et pas les neuf autres ? Il y en a quatorze », rappelait -il.

Un régime autonome

La rapporteure du texte, la députée Renaissance du Loiret Stéphanie Rist lui avait alors répondu que « plusieurs personnes de la majorité ont dit justement qu’il n’y avait pas de problème » à supprimer le régime spécial des parlementaires, avant de l’inviter lui-même à « déposer une proposition de loi organique » sur le sujet.

Le député Les Républicains Pierre-Henri Dumont a quant à lui déposé un amendement pour supprimer le régime spécial des sénateurs afin de l’aligner sur « le régime de droit commun de la fonction publique » comme c’est le cas depuis 2018 pour l’Assemblée nationale. S’il a été jugé irrecevable, l’initiative n’a pas été au goût des sénateurs, y compris de ceux au sein de sa propre famille politique.

« C’est un régime autonome. Il a une particularité, vis-à-vis notamment du régime des députés, c’est qu’il est autonome, » a défendu Bruno Retailleau sur LCI ce mercredi 1er février. « C’est-à-dire qu’il n’a pas besoin de subventions de l’État pour pouvoir s’équilibrer, » a poursuivi le président du groupe LR au Sénat. Et d’ajouter que chaque réforme est transposée pour suivre la réglementation qui s’applique à tous les Français. « On passera de 62 à 64 ans », a assuré Bruno Retailleau. En clair, il ne serait à l’entendre aucunement nécessaire de toucher à la retraite des occupants du palais du Luxembourg. À voir ce qu’en penseront dans les mois qui viennent leurs cousins du palais Bourbon.

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