On a revu Milan-Inter 2003

Bousculé par le bon plan d’Héctor Cúper, le Milan de Carlo Ancelotti a été tenu à distance du but d’un Toldo bien protégé et doit se contenter du strict minimum : un nul (0-0) qui laisse la manche retour ouverte à tous les vents.

C’est un moment d’angoisse et d’histoire. Alors, du haut de ses 47 ans, Héctor Cúper affiche un air grave et observe ses joueurs tel un aigle volant au-dessus d’une montagne. Le spectacle sous ses yeux est avant tout une bataille de souffle : celui court des différents supporters milanais venus se masser dans un San Siro à deux doigts de déborder, comme celui chaud que trois hommes habillés en bleu et noir sont venus faire glisser le long du cou de leurs proies durant un peu plus de 90 minutes. Ils s’appellent Iván, Marco et Fabio et ont, entre autres, deux types dans leur viseur : Andreï et Filippo. Ils les suivent sur chaque bout de gazon, viennent les mordre au moindre ballon contrôlé et s’envolent se tabasser avec eux sur tous les duels aériens. Aucun répit : ce serait bien trop risqué, et Cúper a déjà vu ce qu’un excès de liberté pouvait provoquer comme dégâts lors d’un derby perdu en championnat (0-1) il y a peu.

Sa parade a été finement pensée et a pris les contours d’un changement de forme : le passage à un 5-3-2 en phase défensive permettant à Cordoba et à Cannavaro, couverts par Materazzi, de tenir en laisse les deux étoiles du sapin de Carlo Ancelotti (Inzaghi et Shevchenko) et à une triplette Javier Zanetti-Luigi Di Biagio-Emre Belözoğlu, calée un cran plus haut, de venir couper au maximum les phrases échangées par le losange intérieur rossoneri. Résultat ? Au coup de sifflet final, Héctor Cúper est payé. Lors de cette demi-finale aller de Ligue des champions, son Inter n’a jamais vraiment offert au Milan l’espace pour tirer une flèche mortelle et a obtenu ce qu’il souhaitait, soit un nul (0-0) qui laisse la manche retour de cette fête des voisins ouverte à tous les vents.…

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