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Roland-Garros: le communiqué très flou de l'organisation sur le message polémique de Djokovic vis-à-vis du Kosovo

Roland-Garros: le communiqué très flou de l'organisation sur le message polémique de Djokovic vis-à-vis du Kosovo

Novak Djokovic, qui assume son dernier message politique, ne sera pas sanctionné. Ce lundi, à l'issue de sa victoire au premier tour de Roland-Garros face à Aleksandar Kovacevic, l'homme aux 22 tournois du Grand Chelem a signé la caméra par ces mots: "Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence". Ce mardi, l'organisation du tournoi de la Porte d'Auteuil a partagé un communiqué en réaction, une manière de mettre un terme cette affaire.

Le nord du Kosovo a été touché récemment par des tensions. Si le pays a proclamé son indépendance en 2008, la Serbie ne l'a jamais reconnu comme tel, au contraire de la France et de l'ONU. Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités de l'ancienne province serbe ces dernières semaines, entre forces de l'ordre et populations serbes, conduisant l'armée serbe à rester "jusqu’à nouvel ordre" en "état d’alerte maximale" à la frontière.

"Les débats qui traversent l’actualité internationale s’invitent parfois en marge du tournoi, c’est compréhensible, a commenté l'organisation de Roland-Garros. Nous échangeons régulièrement à ce sujet au sein du Grand Slam Board, qui rassemble les quatre tournois du Grand Chelem. Les règles qui s’appliquent sont communes aux quatre tournois, et le juge-arbitre, avec les superviseurs Grand Chelem, s’assurent qu’elles soient respectées."

Les joueurs n'ont pas le droit d'exprimer des opinions politiques

"Des messages sont passés aux équipes des joueurs concernés à cet égard", ajoute le communiqué. La charte du tournoi stipule que les joueurs n'ont pas l'autorisation d'exprimer leurs opinions politiques et par ces mots, Novak Djokovic a manifesté l'idée que le Kosovo faisait partie de la Serbie, une position considérée comme nationaliste.

En conférence de presse, Novak Djokovic a assumé sa prise de position, se justifiant: "C'est un sujet sensible. Je ressens une responsabilité supplémentaire en tant que personnalité publique et en tant que fils d'un homme né au Kosovo d'apporter mon soutien à tout le peuple serbe, a déclaré le numéro 3 mondial. C'est le moins que je puisse faire. Je ne suis pas un politicien et je n'ai pas l'intention d'engager un débat."

Mercredi, Novak Djokovic continuera son parcours à Roland-Garros sur le court Philippe-Chatrier, où il défiera le Hongrois Marton Fucsovics. Double vainqueur du tournoi parisien, le Serbe a l'occasion lors de cette édition, en l'absence de Rafael Nadal, de devenir le seul homme à remporter un 23e tournoi du Grand Chelem.

Article original publié sur RMC Sport