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Roland-Garros: comment expliquer le triste bilan français? Les réponses du DTN de la Fédération

Roland-Garros: comment expliquer le triste bilan français? Les réponses du DTN de la Fédération

"Il n’est pas bon quand on regarde les résultats." Au moment de dresser le bilan des Bleus à Roland-Garros cette année, Nicolas Escudé use de l’euphémisme. Car pour la deuxième fois en trois ans, il n'y a plus aucun Français en lice au moment d’attaquer le troisième tour alors qu’ils étaient 28 engagés dans les tableaux principaux en simple. En conférence de presse ce vendredi, le DTN de la Fédération française de tennis a tenté d’expliquer cet énorme échec. Difficilement.

"Je pense qu’on ne peut pas non plus rendre la Fédération responsable de tout. Ça ne veut pas dire que la Fédération n’assume pas ses responsabilités. On met énormément de choses en place sur la formation, dès le plus jeune âge. Après oui, quand on se retrouve ici à Roland-Garros, on a tous envie que nos joueurs brillent et ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les premiers pénalisés, responsables et malheureux de ces résultats sont les joueurs et les joueuses. Il y a une attente, ils en sont conscients", dit-il.

La réponse sèche d'Escudé à Noah

Chez les filles, Caroline Garcia n’a pas assumé son statut de chef de file et de n°5 mondiale. Côté garçons, le public a poussé à fond derrière les jeunes pousses prometteuses (Luca Van Assche et Arthur Fils), et a voulu croire à l’épopée de Lucas Pouille comme à l'inespérée résurrection de Gaël Monfils à 36 ans. Mais globalement, Français et Françaises ont enchaîné ratés et désillusions.

"Vous connaissez le tennis, donc je peux retourner la question. Vous vous attendiez à ce qu'un garçon gagne Roland-Garros ? Voilà. C’est différent pour Caroline Garcia. Vu son statut, son classement et ses résultats en fin d’année dernière, les objectifs changent pour elle. Elle veut forcément aller chercher un tournoi du Grand Chelem. C’est une énorme déception pour elle. (…) Ce qui manque aux garçons ? Déjà on n'a pas un Français tête de série. C’est un investissement de tous les jours. On est à leurs côtés, on est en contact. Pour Ugo Humbert, ça fait plaisir de le revoir à ce niveau et il va continuer à avancer, mais ce sont des projets individuels, ce sont eux qui se structurent et choisissent leur staff", développe Escudé, pas convaincu par la sortie de Yannick Noah avant le tournoi.

Dernier vainqueur français à Roland-Garros (1983), il avait dézingué les entraîneurs français "habitués à perdre". Réponse sèche d’Escudé : "Tsonga, Monfils et Gasquet ont été entourés d’entraîneurs étrangers, mais n'ont pas gagné de Grand Chelem, donc ça ne veut rien dire."

Article original publié sur RMC Sport