A Roland-Garros, Gaston fait sauter la banque

Les jeunes viennent applaudir Kev Adams, mais la réciproque est vraie. L’humoriste figurait parmi les quelques chanceux -à condition de ne pas être rebuté par la rosée automnale- installés sur le court Suzanne-Lenglen pour voir comment Hugo Gaston, 20 ans, allait se dépatouiller des griffes de "Stanimal" Wawrinka. Il n’a pas été déçu, et le tennis français avec lui, qui mise sur le Toulousain pour appréhender l’avenir, mais déjà pour enluminer le présent, bien terne côté masculin.

L’espoir de voir le 239e mondial barrer la route d’un ancien vainqueur (2015) et finaliste (2017) du tournoi était mince, mais il s’est affirmé au fil des débats. Le Toulousain, invité par la Fédération, s’est même permis de sceller les débats d’une bulle (2-6, 6-3, 6-3, 4-6, 6-0). Une folie quand on songe que, jusqu’à ce Roland-Garros déplacé, il n’avait mis les pieds sur le grand circuit qu’à deux reprises (Marseille 2018, Open d’Australie 2019), pour autant de défaites face à des sans-grades.

Dimanche, ce sera face à Dominic Thiem

Avec son 1 ,73 m, le gamin, qui ne fait pas rebondir la balle avant de servir, a compris depuis longtemps qu’il n’a "pas le gabarit pour faire trois aces par jeu". Alors il varie les rythmes, fait un peu de tout et plutôt bien, jambes empressées, main créative et culot monstre. Wawrinka, qui avait concassé Andy Murray pour son entrée en scène, a fini en véhiculant une impression d’impuissance. C’était lui qui craquait souvent le premier dans les rallyes, malgré sa peau ...


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