Roland-Garros: "injustice", "énorme erreur"… La disqualification de Kato et Sutjiadi fait polémique

Roland-Garros: "injustice", "énorme erreur"… La disqualification de Kato et Sutjiadi fait polémique

La disqualification de Miyu Kato, et de sa partenaire du double féminin Aldila Sutjiadi, fait des vagues à Roland-Garros. Dimanche, Kato avait malencontreusement envoyé une balle dans la tête d'une jeune ramasseuse. La paire japono-indonésienne avait dans un premier temps écopé d'un avertissement, avant que leurs adversaires, Bouzkova et Sorribes Tormo, ne signalent à l'arbitre de la rencontre que la ramasseuse de balle était en pleurs. Le juge arbitre du tournoi, Rémy Azémar, a finalement prononcé la disqualification Kato et Sutjiadi, synonyme de prize money et de points retirés, comme l'a expliqué la joueuse japonaise dans un tweet où elle s'excusait pour ce geste "totalement involontaire".

Gilles Simon a fustigé cette décision sur Twitter: "l’arbitrage dans tout ce qui se fait de plus bête". Ce lundi, Alizé Cornet également offusquée, citée par L’Équipe: "J'espère que le tournoi va lui rendre son argent. On a atteint un sommet d'injustice. Ça me donne envie de tout casser. L'arbitre a fait une énorme erreur. Il s'est fait influencer par les autres joueuses. Le tournoi devrait présenter ses excuses à Kato."

Les larmes de Kato

Disqualifiée en double féminin, la Japonaise a toutefois pu continuer le tournoi dans le tableau du double mixte, en raison du caractère involontaire de l'incident. Kato s'est d'ailleurs qualifiée ce lundi pour les demi-finales avec son coéquipier allemand Tim Pütz, et la joueuse nippone est apparue en larmes à la fin de ce match. Des larmes qui ont continué à couler au début de la conférence de presse et qui ont empêché Kato de s'exprimer. La joueuse a donc rapidement quitté la salle, avant de revenir pour répondre aux journalistes japonais, des sanglots toujours dans la voix. Elle n'a pas souhaité répondre aux questions en anglais, son partenaire du double a donc pris le relais pour expliquer que Miyu Kato se sentait "très mal" après cet incident. Avec l'aide d'une journaliste japonaise qui a joué l'interprète, la joueuse nippone a aussi expliqué qu'en se rendant sur le court ce lundi, elle avait reçu les marques de soutien des autres joueurs et joueuses.

De son côté, Sara Sorribes Tormo, joueuse de la paire adverse qui a bénéficié de cette disqualification et qui a été critiquée pour son comportement, a donné sa version ce lundi: "C'était vraiment une situation très inconfortable, a regretté la joueuse espagnole. Entendre ce genre de critiques, ce n'est pas facile parce que la seule chose que l'on a faite hier, c'est de parler à l'arbitre et de lui expliquer ce qui s'est passé. Tout d'abord, on a dit que la ramasseuse pleurait parce qu’elle avait peur. Ensuite, on a dit à l’arbitre que la balle lui était venue directement dessus - parce qu’il ne l'avait pas vue. Tout le reste appartient à la décision du superviseur".

Article original publié sur RMC Sport