A Roland-Garros, l'Argentin Schwartzman se hisse enfin parmi les grands

Il y a deux semaines, Diego Schwartzman a failli perdre sa mère. Silvana était devant sa télé dans sa maison à Buenos Aires quand son cœur s'est mis à battre "très fort". À l'écran, sur la terre battue romaine, son fils venait de vaincre le roi de l'ocre, Rafael Nadal. Une première en dix confrontations. "Je n'y croyais pas, j'en avais mal à la tête. Je me suis dit : le pauvre va célébrer sa victoire et apprendre la mort de sa maman!" Silvana a survécu.

Et même si Novak Djokovic s'est finalement adjugé le titre en Italie, un record fait sa fierté : du haut de son mètre soixante-huit, Diego Schwartzman est devenu le plus petit finaliste de l'Histoire en Masters 1000. La preuve que l'Argentin a eu raison de forcer son destin dans un sport où les joueurs mesurent en moyenne vingt centimètres de plus.

Son idole? Marat Safin, l'un des plus grands joueurs du circuit

Avec ce gabarit, il est plus facile de percer dans le football ; Maradona, à qui il doit son prénom, mesure trois centimètres de moins. Mais le Portègne a tapé ses premières balles à 7 ans. "Il était bon sans être le meilleur", se remémore Alejandro de la Rúa, responsable du tennis au club Hacoaj, au nord de la capitale : "Le problème, c'était sa taille. Les autres grandissaient, pas lui."

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Un jour, un adversaire l'a traité de nain. Il est parti en pleurant alors qu'il avait gagné.

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Tous le surnommaient déjà "El Peque", le petit, obligé de courir plus que tout le monde, service et puissance naturellement limités. Sa mère...


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