Roland-Garros: l'ITF ne condamne pas le message politique de Novak Djokovic

Roland-Garros: l'ITF ne condamne pas le message politique de Novak Djokovic

Le Serbe Novak Djokovic, auteur d'un message "pas approprié" sur les tensions actuelles au Kosovo selon la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra, n'a par contre pas été blâmé par la Fédération internationale de tennis (ITF) pour qui les "déclarations politiques" ne sont pas interdites. Lundi, le numéro 3 mondial, dont le père est né au Kosovo, avait écrit sur la caméra après sa victoire en trois sets face à l'Américain Aleksandar Kovacevic : "Le Kosovo est le coeur de la Serbie. Stop à la violence".

Un message "militant", "très politique", a jugé la ministre sur France 2, qui intervenait au moment d'une flambée de violence dans le Nord du Kosovo mettant aux prises des manifestants de la minorité serbe et la force de l'Otan qui y est stationnée. Ces violences ont fait une trentaine de blessés parmi les soldats internationaux et une cinquantaine parmi les protestataires serbes, qui, avec le soutien de Belgrade, refusent de reconnaître l'autorité du gouvernement de Pristina sur l'ancienne province serbe.

Pas de prise de position politique sur les terrains, milite Moretton

Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis, a clarifié la position des dirigeants du tournoi: "Lorsqu'ils sont en conférence de presse, on ne va pas aseptiser la personnalité des joueurs. Ils ont le droit de s'exprimer dans tout domaine, en revanche, sur le terrain, on a souhaité effectivement que les joueurs n'aient pas de position politique", a-t-il tempéré.

Article original publié sur RMC Sport