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Roland-Garros: Monfils veut repousser la "petite mort" lors de son entrée en lice sur le Chatrier

Roland-Garros: Monfils veut repousser la "petite mort" lors de son entrée en lice sur le Chatrier

S’il doit rendre son dernier souffle cette année à Roland-Garros, ce sera sur le court Philippe-Chatrier, en night session. A 36 ans, Gaël Monfils va prendre part à ses seizièmes Internationaux de France et les organisateurs l’ont programmé face à l’Argentin Sebastian Baez sur une enceinte où, paradoxalement, il a connu moins de bonheurs que le Suzanne Lenglen, son jardin.

Personne n’a oublié son combat titanesque (8-6 au cinquième set) face à David Ferrer en 2011, ni sa remise acrobatique à la verticale, deux ans plus tôt, face à Jürgen Melzer qui avait fait gagner un prix à un photographe.

"Faut me laisser tranquille un tout petit peu"

Tombé au 394e rang mondial, le Parisien aborde ce Grand Chelem en catimi. Il évoque même le mot "fin". Un mot qu’il faut bien se garder d’interpréter. "L’année dernière, je suis venu en tant que spectateur, donc je suis bien content de revenir en tant que joueur, a confié Gaël Monfils à RMC Sport. Vu que c’est la fin, c’est encore mieux. Il y a beaucoup de choses à faire et à dire. Mais comme c’est la fin, faut me laisser tranquille un tout petit peu. J’ai envie de kiffer la fin. Je suis content et heureux. Pour une fois, je peux être sur le terrain en tant que joueur. Je l’ai bien dit, il n’y a plus d’attentes à avoir sur moi. Les gens qui ont aimé ce que j’ai pu faire viennent partager un bon moment."

Sombrer dans le pessimisme ne ressemble pas à "Monfe". "La fin? Je ne sais pas. Ça reste très personnel. Quand je dis que c’est la fin, c’est que je ne vais pas jouer encore dix Roland-Garros. Je n’ai pas une date précise. Mais, comme je l’ai dit à chaque fois, c’est bientôt. Il y a la nouvelle génération, on viendra faire chier la nouvelle génération (rires). Moi, je m’en fiche de gagner des matchs ou ne pas gagner des matchs. Ce que je veux, c’est kiffer, essayer de faire le maximum et revenir - si je peux - à un bon niveau."

Il est vrai que sa feuille de performances depuis son retour en mars est aussi mince que du papier film. Une seule victoire – et encore sur abandon – au Challenger d’Ostrava. Mais de l’avis des observateurs, il y avait du mieux à Lyon face à l’Argentin Pedro Cachin (2-6, 6-3, 6-4). Le Parisien a vécu un cauchemar avec une blessure au pied qui l’a longtemps éloigné des courts. Il dit vouloir repartir sur le circuit pour une dernière danse et viser les Jeux Olympiques de Paris 2024. Son épouse Elina Svitolina lui a montré la voie en remportant son premier titre post-maternité à Strasbourg.

"Les Jeux, c’est un objectif fantasque, fou, corrige-t-il. Le vrai objectif sensé, c’est d’accrocher le Top 100. Mais c’est très compliqué à moyen terme." Un joli parcours Porte d’Auteuil aiderait grandement.

Article original publié sur RMC Sport