Roland-Garros: les organisateurs sans merci pour le diabète d'Alexander Zverev

Roland-Garros: les organisateurs sans merci pour le diabète d'Alexander Zverev

Pendant longtemps, Alexander "Sascha" Zverev a caché qu’il était diabétique depuis l’âge de trois ans. Il s’en était ouvert médiatiquement en 2022 mais lundi soir, à l’issue de sa conférence de presse après son succès face à Grigor Dimitrov, il a été interrogé par les journalistes allemands de la manière dont il gérait ce handicap en tant que sportif de haut niveau. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les organisateurs de Roland-Garros ne lui facilitent pas la tâche. Après la disqualification houleuse dimanche de la Japonaise Miyu Kato, rigidité est le maître-mot dans le bureau du juge-arbitre.

"Sur les tournois ATP, c’est assez simple", a expliqué Sascha Zverev. "J’injecte mon stylo à insuline durant les changements de côté quand j’en ressens le besoin. Ici, à Paris, ce n’est pas autorisé sur le court. Et si je sors du court, ils m’ont dit que ça comptait comme un toilet break. Je leur ai répondu : 'Les gars, on n’a droit qu’à deux pauses par match mais dans une rencontre en cinq sets, je peux avoir besoin de quatre ou cinq piqures !' C’est nécessaire pour ma santé."

Les organisateurs trop frileux

Sascha Zverev, 26 ans, a même été au cœur d’une scène de panique lors de son deuxième tour. "Un superviseur est entré dans la salle alors que j'allais m’injecter une dose et il m’a dit : 'Non, tu ne peux faire ça ! Il faut un docteur !' Je lui ai répondu que ça ne servait à rien, qu’il fallait maîtriser les mesures du trop plein de sucre."

Face à Dimitrov, la situation s’est reproduite, a-t-il raconté. "Je leur ai proposé de me laisser sortir cinq secondes ou mieux, sur le court. Ils m’ont dit : 'Non, ça fera bizarre…' Ce n’est pas très sensé. Si je n’utilise pas mon stylo à insuline, je me mets en danger. Ils ont répété que c’était bizarre." Alors, l’Allemand a haussé le ton : "C’est quoi le problème ? Vous considérez que je me dope ?", a lancé l'Hambourgeois. "Cette discussion n’avait pas de sens."

Il faudra donc surveiller de près les 'crises' de Sascha Zverev mercredi après-midi lors de son quart de finale face à l’Argentin Tomas Martin Etcheverry.

Article original publié sur RMC Sport