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Roland-Garros: "Je le referais", Djokovic assume son message polémique sur le Kosovo

Roland-Garros: "Je le referais", Djokovic assume son message polémique sur le Kosovo

Novak Djokovic persiste et signe. Après avoir créé une vive polémique lundi soir en écrivant un message très politique sur la caméra à la suite de sa victoire au premier tour de Roland-Garros, le Serbe a pleinement assumé ses propos ce mardi.

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"Je ne suis pas un politicien et je n’ai pas l’intention d’entrer dans un débat politique. Ce sujet est très sensible, a commenté Djokovic auprès de plusieurs médias serbes. En tant que Serbe, tout ce qui se passe au Kosovo me fait très mal. C’est le moins que je pouvais faire. Je me sens responsable, en tant que personnalité publique – quel que soit le domaine – d’apporter mon soutien. En particulier, en tant que fils d’un homme né au Kosovo, je ressens le besoin de leur apporter mon soutien, ainsi qu’à la Serbie."

"Je ne me retiens pas et je le referais"

"Je ne sais pas ce que l’avenir réserve au peuple serbe et au Kosovo, mais il est nécessaire d’apporter notre soutien et de faire preuve d’unité dans ce genre de situation, a poursuivi l’un des favoris du Grand-Chelem parisien. Je ne sais pas ce qui va se passer. J’ai entendu dire qu’il y avait eu beaucoup d’objections sur les réseaux sociaux. Peut‐être que je serais sanctionné. Mais je ne me retiens pas et je le referais."

"Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence", a écrit Djokovic lundi soir, évoquant les tensions qui touchent dernièrement le nord du Kosovo, ancienne province serbe, depuis son indépendance proclamée en 2008. Contrairement à la France et à l’ONU, la Serbie n’a toujours pas reconnu le pays et son armée a récemment annoncé rester "jusqu’à nouvel ordre" en "état d’alerte maximale" à la frontière, alors que des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du Kosovo entre forces de l'ordre et populations serbes.

Par ces mots, le joueur considère donc que le Kosovo fait partie de la Serbie, une position considérée comme nationaliste. Cela pourrait constituer une infraction à la charte de la fédération française, qui interdit aux joueurs "toute forme de violence", dont "les opinions politiques et religieuses" font notamment partie. Le N°3 mondial devrait rapidement être fixé sur son sort.

Article original publié sur RMC Sport