Roméo Elvis de retour avec l'album "Tout peut arriver": "Je prends mes responsabilités"

Roméo Elvis lors des Francofolies de La Rochelle, le 12 juillet 2018  - Xavier Leoty - AFP
Roméo Elvis lors des Francofolies de La Rochelle, le 12 juillet 2018 - Xavier Leoty - AFP

Roméo Elvis retrouve ce vendredi les rayons des disquaires. Le rappeur belge dévoile son troisième opus, Tout peut arriver, porté par les singles Quand je marche (comme Ben Mazué) et L'adresse. Ce nouvel album, trois ans après le carton de Chocolat, intervient après une longue période d'absence, à la suite d'une accusation d'agression sexuelle sur les réseaux sociaux et dans la presse.

Un épisode qu'il évoque auprès du Parisien. Celui qui avait immédiatement reconnu le geste qui lui était reproché par une internaute, en septembre 2020, explique:

"J'ai assumé, je me suis excusé et je me suis fait aider. J'ai suivi une thérapie juste après l'affaire pour comprendre pourquoi j'en étais arrivé là et changer. Je me suis remis en question. J'aurais dû le faire depuis longtemps, mais le Covid m'a permis de sauter le pas."

"Je prends mes responsabilités"

Après avoir d'abord publié un message sur les réseaux sociaux, son accusatrice s'était confiée à StreetPress: elle avait raconté une rencontre avec le rappeur dans une friperie de Bruxelles, en 2019. Elle avait rapporté avoir sympathisé avec lui dans le magasin, avant qu'il ne la suive dans une cabine d'essayage sans qu'elle ne l'y ait invité. Il aurait alors apposé ses mains sur plusieurs parties intimes de la jeune femme malgré les demandes de cette dernière d'arrêter, avant qu'il n'ait un "déclic", comme elle l'expliquait: "Il arrête tout et sort. Comme s’il était en transe et qu’il venait de se réveiller."

L'interprète de Tout Oublier avait rapidement réagi sur Instagram: "J'ai pris conscience d'avoir utilisé mes mains de manière inappropriée sur quelqu'un, croyant répondre à une invitation qui n'en était pas une, et m'arrêtant dans les instants qui ont suivis dès que j'ai compris", avait-il écrit. "Je regrette sincèrement ce geste et surtout, je réitère publiquement les excuses déjà exprimées de nombreuses fois en privé et en personne". Aucune plainte n'a été déposée.

"Je prends mes responsabilités", explique-t-il aujourd'hui au Parisien. "Je fais une remise en question énorme, humainement et artistiquement. L'humain que je suis vivait dans son monde, dans une bulle de célébrité où l'on prend beaucoup confiance, où l'on croit qu'on peut tout dire, tout faire, en toute impunité."

Et de reconnaître que "ce serait mentir de dire que le retour médiatique est simple. Les gens donnent leur avis, prennent position, certains ne veulent pas me voir, des portes se sont fermées, j'espère temporairement."

Article original publié sur BFMTV.com