Rugby - Le Castres Olympique rejoint Montpellier en finale

TOP 14 – A l’issue d’un match ouvert, rythmé, qui a tenu toutes ses promesses, c’est Castres qui crée l’exploit et décroche le dernier billet pour le Stade de France et la finale.

Castres en finale du Top 14
Castres en finale du Top 14

Rien à voir avec la première demi-finale, disputée la veille entre Montpellier et Toulon. Le choc entre Franciliens et Castrais a offert au public une confrontation plus rythmée, plus belle dans le jeu disons le. Et à la fin c’est Castres qui a remporté la bataille.

En tribune, le sentiment était unanime au bout de vingt minutes de jeu. Le public avait déjà vu plus de jeu que sur l’ensemble de la première demi-finale de vendredi entre Montpellier et le LOU. Du jeu castrais tout d’abord avec un début de match plein de réalisme de la part du CO qui ouvre le score sur un essai de Vaipulu. L’international tongien s’échappe et aplatit le ballon face au virage des supporters du Racing.

Trois essais dans les 25 premières minutes

Le ton est donné avec les Castrais qui affichent les même intentions que face à Toulouse lors du barrage. Comment les Racingmen avaient-ils digéré leur défaite en finale de Coupe d’Europe, face au Munster (27-22), là était toute la question. Là était aussi l’une des clefs du match face au Castres Olympique.

Après un bon quart d’heure de jeu, la machine parisienne se met en marche et recolle au score. Deux essais plus beaux l’un que l’autre sont signés Imhoff à la 19ème et Dupichot six minutes plus tard. Le Racing a du jus c’est certain. Castres reste dans le coup et un plaquage haut du première ligne du Racing Tameifuna provoque un carton jaune. Pénalité transformée par Benjamin Urdapilleta.

Castres a tenu jusqu’au bout

Castres rentre au vestiaire avec l’avantage au score et l’avantage numérique pour les dix premières minutes de la seconde période. Une seconde période moins ouverte, plus stratégique, avec l’avancée du chrono. Castres a installé son style jusqu’à culminer à 58% de possession de balle à vingt minutes de la fin du match. Le Racing reste dans ses 22 mètres, ne s’en sort pas face à des Castrais pleins de culot. Fin de match complètement folle.

Le Racing pousse dans cette après-midi où les Franciliens ne sont pas transcendants. Durant plusieurs minutes, ils campent dans les 22 mètres castrais en obtenant même une mêlée à cinq mètres dans les dernières secondes. La sirène retentit, le Racing pousse mais n’y parvient pas. Castres accède à la finale du Top 14 et va retrouver Montpellier pour tenter de soulever le bouclier de Brennus.

Les réactions

Laurent Labit (co-entraîneur du Racing) : “Quand on arrive à ce niveau de compétition et qu’on perd de cette façon, c’est la colère qui domine, plus que la déception. Il y a quinze jours on perd la finale de la coupe d’Europe par manque de discipline et de précision, on n’a pas retenu la leçon en faisant des fautes stupides. Idem pour la stratégie, car les consignes de l’entame de match n’ont pas été respectées. On n’a pas appris. Ça nous coute cher une fois de plus en cette fin de saison.”

Antoine Tichit (pilier de Castres) : “On ne réalise pas vraiment. Quand on voit ce stade incroyable, je suis content que le stade ait pris partie pour nous, ça nous a aidé. Ça doit être la folie dans la ville avec le peuple bleu et blanc. A aucun moment, nous n’avons lâché, on s’est tout le temps encouragé. Ça a été dur mais on est là. Ce groupe ne se lâche pas et travaille ensemble, on travaille beaucoup, ça fait la différence. On espère que le Stade de France sera pour nous, ce sera le petit contre le gros. Quand on voit le match de vendredi, on se dit que Montpellier a envoyé un message, donc on va chauffer les épaules et se préparer.”