Publicité

Ségolène Royal sur la réforme des retraites : « Un tapis rouge pour l'extrême droite »

L'ancienne ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, finaliste en 2007 de la course à l'Elysée, appelle Emmanuel Macron à entendre « la colère du peuple » et à comprendre que la réforme des retraites est massivement rejetée par les Français. Voici sa tribune :

« C’est la double peine. Partir plus tard et sans surcote. Ils n’ont jamais travaillé dans un atelier, ces gens-là, car moi, à 50 ans, j’ai déjà très mal aux articulations. Je m’inquiète pour l’avenir. » En quelques mots, tout m’est dit dans cet appel d’un proche, un ancien élu retourné à l’usine.

L’histoire se répète. C’est Stéphane Hessel, l’un des fondateurs de la Sécurité sociale, dans sa sagesse acquise des combats de la Résistance et dans la souffrance de la captivité, qui l’a dit le mieux, au moment du débat sur la réforme de régression des retraites de 2010 : « On ose nous dire que l’État ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour prolonger les conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Sinon parce que le pouvoir de l’argent, tellement combattu pendant la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’État. L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important. » C’est criant d’actualité. Regardons la crédibilité des derniers argument...


Lire la suite sur LeJDD