Sénégal : Ousmane Sonko, l’opposant qui marche avec ses troupes vers Dakar

La « caravane de la liberté », voilà comment l’opposant ­Ousmane Sonko a baptisé sa grande marche vers Dakar commencée vendredi depuis Ziguinchor, son fief casamançais, dans le sud du Sénégal. L’exercice présente tous les ingrédients d’un cocktail explosif.

Accusé de viols par une ancienne employée d’un salon de massage, ce candidat à la présidentielle de 2024 a refusé mardi de se rendre à son procès, dénonçant une mascarade de justice qui vise à attenter à sa sécurité et à l’empêcher de se présenter au scrutin. « Soit [le président] Macky Sall recule, soit on lui fera face pour en finir », a-t‑il prévenu.

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Arrivé troisième à la présidentielle de 2019, cet ancien inspecteur des impôts et syndicaliste de 48 ans dénonce depuis des années la corruption de l’entourage de Macky Sall. La procession de 500 kilomètres qu’il dirigera se terminera le 1er juin, date à laquelle le verdict dans son procès doit être prononcé.

Clivant mais populaire chez les jeunes, déjà condamné à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre, Ousmane Sonko est coutumier des événements qui dégénèrent. En mars 2021, son interpellation, alors que l’affaire de viols présumés venait d’éclater, avait déclenché plusieurs jours d’émeutes qui avaient fait une douzaine de morts. Vendredi encore, sa première escale à Kolda s’est transformée en échauffourées et les forces de l’o...


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