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Séparatismes: pour Bardella, "on n'a jamais été aussi faible face au fondamentalisme islamiste"

Jordan Bardella, invité de BFMTV lundi 21 septembre 2020 - BFMTV
Jordan Bardella, invité de BFMTV lundi 21 septembre 2020 - BFMTV

Longtemps évoqué, souvent repoussé, c'est un texte qui a fait couler beaucoup d'encre avant même d'être dévoilé: le projet de loi contre les séparatismes doit finalement être présenté le 2 octobre prochain, après un énième report. "La réalité, ça fait trois ans qu'Emmanuel Macron nous parle de projet de loi contre le séparatisme, j'en entends parler tous les trois mois, tous les trois mois on doit commenter un projet de loi qui ne vient jamais", s'impatiente Jordan Bardella, invité ce lundi matin de Jean-Jacques Bourdin pour RMC et BFMTV.

"En réalité", attaque le vice-président du Rassemblement national, "ils [Emmanuel Macron et le gouvernement, NDLR] n'ont absolument rien fait" pour lutter contre le fondamentalisme islamiste "depuis qu'ils sont arrivés à la tête de l'État en 2017".

Une accusation que notre invité développe longuement, avec ses chiffres: "Combien de mosquées radicales ont été fermées sur les 120 qui sont aujourd'hui en vigueur dans notre pays?", s'interroge l'eurodéputé RN, avant de répondre "sept". "Combien de 'fichés S', qui sont de nationalité étrangère, qui sont des personnes qui ont un lien objectif avec le fondamentalisme islamiste, ont été expulsés? Zéro, rien", martèle-t-il.

Jordan Bardella poursuit en s'interrogeant sur les "imams radicaux" qui prêchent aujourd'hui dans un certain nombre de quartiers, selon lui, "la haine de la France, la haine des femmes, la haine des juifs, la haine des homosexuels" et qui n'ont jamais été expulsés. "Combien de financements de lieux de cultes, qui sont aujourd'hui financés par l'Arabie saoudite ou le Qatar, ont été coupés?" demande l'élu, avant de terminer en répondant de nouveau: "Rien!"

"Les terroristes qui s'en sont pris à Charlie Hebdo ont gagné"

S'il n'attend pas grand-chose en définitive du projet de loi que prépare le gouvernement, le conseiller régional d'Île-de-France se dit toutefois prêt à "applaudir" si le texte à venir prévoit de couper les financements de certaines organisations.

"Il y a des associations aujourd'hui, qui sont des associations politico-religieuses comme le CCIF par exemple, qui sont des associations islamistes, qui militent ouvertement contre la laïcité, contre les valeurs de la République, et qui instiguent aujourd'hui ce séparatisme dans les valeurs de la République", accuse-t-il.

"Il faut couper l'argent, il faut couper les fonds publics qu'on donne à ces associations, il faut les interdire", prône le jeune homme de 25 ans.

"On n'a jamais été aussi faible face au fondamentalisme islamiste" poursuit Jordan Bardella sur notre plateau, avant de conclure en répétant qu'à ses yeux "les terroristes qui s'en sont pris à Charlie Hebdo ont gagné" car ils auraient "réussi à imposer leurs interdits à la société française".

Article original publié sur BFMTV.com