Séville FC: Ocampos revient sur son passage à l'Ajax Amsterdam, où il dit avoir été "maltraité"

Séville FC: Ocampos revient sur son passage à l'Ajax Amsterdam, où il dit avoir été "maltraité"

"Tout ce que je voulais, c'était un peu de respect." Dans une interview pour le média espagnol Relevo, Lucas Ocampos est revenu sur son passage très compliqué à l'Ajax Amsterdam en début de saison, où il était prêté avec option d'achat. Ne jouant que 115 minutes en six mois, l'Argentin raconte y avoir été "maltraité" et mis de côté par le club.

"Le manque de professionnalisme était insensé"

Le calvaire démarre à la fin de l'été pour l'ancien joueur de l'OM, qui est transféré lors du dernier jour du mercato à l'Ajax. "Je suis arrivé au Pays-Bas et, alors que j'avais quitté Séville pour un transfert, on m'a dit en atterrissant qu'il s'agirait en fait d'un prêt. Je partais de Séville pour un club sérieux, l'Ajax, un club historique, connu de tous pour ses succès. Le manque de professionnalisme dans ce sens était insensé."

"Une fois que j'ai su cela, je n'ai pas pu revenir à Séville, même si je voulais revenir et que j'en avais l'occasion parce que les supporters et tout le monde me soutenaient. Mais ils avaient déjà fait venir un autre joueur, ils lui avaient déjà donné mon salaire c'était aussi une complication pour Séville." Dans la foulée de son départ, le club signe Adnan Januzaj en prêt. Limité par le salary-cap imposé en Liga, Séville est trop juste pour le faire revenir.

"Ni les physios ni les préparateurs physiques ne venaient"

S'en suit des mois de discussions avec l'Ajax pour casser le prêt de l'Argentin, qui révèle qu'il en parlait depuis novembre avec Monchi, le directeur sportif sévillan. Pendant ce temps, Lucas Ocampos alterne entre banc et tribunes à Amsterdam, n'entrant que pour quelques minutes. "Je m'entraînais seul dans un vestiaire de jeunes aux Pays-Bas, il y avait des jours où je ne pouvais pas m'entraîner parce que ni les physios ni les préparateurs physiques ne venaient."

"Je me suis senti maltraité, oui, bien sûr. Je n'ai jamais demandé de traitement spécial. Tout ce que je voulais, c'était un peu de respect pour le joueur. On peut dire un million de choses sur moi, mais j'ai toujours été un bon professionnel. Je n'ai jamais fait la mauvaise tête, je ne me suis jamais disputé avec qui que ce soit. Jusqu'au dernier jour, j'ai essayé d'être un bon professionnel. Quand j'ai su que je n'allais plus jouer, je me suis entraîné seul, j'y suis toujours allé, même si, comme je vous l'ai dit, il y a eu des jours où je suis arrivé et où il n'y avait personne. Je me suis présenté, j'ai fait mon travail et ce qui s'est passé ne dépendait pas de moi."

"J'avais une autre chance"

"C'est moi qui ai payé leurs problèmes internes en fin de compte", résume-t-il aujourd'hui. Mais Ocampos veut positiver et assure avoir retrouvé le plaisir de jouer au football, après des semaines de galère: "J'avais perdu cette essence: être dans un camp d'entraînement, dans un vestiaire avec mes coéquipiers, voir le vert et vouloir y aller, je l'avais complètement perdue. Et quand je suis revenu, j'ai retrouvé tout cela et je me suis dit que j'avais une autre chance. Les choses ont commencé à bien se passer pour moi et après le match contre Manchester United au Sánchez-Pizjuán, j'ai serré ma femme dans mes bras".

Article original publié sur RMC Sport