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Sarthe: 30 ans de réclusion pour avoir tenté de brûler vive sa compagne

Un relief représentant le blason de la justice et sa balance à Paris - Jacques Demarthon © 2019 AFP
Un relief représentant le blason de la justice et sa balance à Paris - Jacques Demarthon © 2019 AFP

Un homme a été condamné ce vendredi à 30 ans de réclusion pour avoir tenté d'assassiner sa compagne en la brûlant vive, en avril 2019, à leur domicile de La Flèche, dans la Sarthe, avec l'aide de sa maîtresse qui a, de son côté, écopé de 28 ans de réclusion.

La perpétuité avait été réclamée jeudi par l'avocate générale, Elisandre Lebailly, qui estimait que "seule une peine de prison importante pourra répondre à la cruauté des actes" de l'accusé, Stéphane Schubhan. Quant à sa maîtresse, Fabienne Gautier, le ministère public avait requis 30 ans à son encontre.

Les amants diaboliques

Présentés au procès comme deux amants diaboliques, ils ont cherché, dans la nuit du 27 au 28 avril 2019, à se "débarrasser" de la compagne de Stéphane Schubhan, devenue gênante. Pour ce faire, ils ont fait appel à deux "petites mains" de confiance, pour mettre le feu à la victime pendant son sommeil: le fils de Fabienne Gautier, Louis Lebreton, et l'ami de sa fille, Florian Nallet.
Reconnu coupable de tentative d’assassinat et condamné à 20 ans de réclusion, Louis Lebreton, 29 ans, a servi de chauffeur à scooter. Florian Nallet a lui été condamné à 25 ans pour avoir apporté l’essence et un chalumeau qui a servi à brûler la victime. Stéphane Schubhan avait laissé la porte ouverte pour lui permettre d'entrer. Lui, était resté allongé à côté de la mère de ses enfants, dont il partageait la vie depuis plus de 20 ans. Grièvement brûlée et placée dans le coma, la victime, Aurélie Mignot - qui porte encore d'importantes séquelles - était présente au procès. Deux de ses enfants, âgés de 8 et 15 ans, ont été sauvés de justesse de l'incendie, qui a entièrement détruit la maison. Stéphane Schubhan a lui été légèrement blessé au bras.

Le mobile du crime reste trouble

Devant la cour, entre dénégations et rejets mutuels des responsabilités, les débats n'ont pas permis de préciser le rôle de chacun. Victime d'un essai clinique au laboratoire Biotrial, Stéphane Schubhan a été reconnu travailleur handicapé et attendait une indemnisation de 25.000 euros. Il est soupçonné d'avoir commandité cet incendie criminel pour ne pas avoir à partager cette indemnisation.

En toute fin du procès, Fabienne Gautier a tenu à s'"excuser" en lisant quelques mots sur un papier.

Article original publié sur BFMTV.com