"Je savais qu'il fallait intervenir": le Toulousain qui a maîtrisé le "cannibale des Pyrénées" témoigne

Florent, le Toulousain qui a maitrisé le
Florent, le Toulousain qui a maitrisé le

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Mercredi soir, aux alentours de 22h à Toulouse, Jérémy Rimbaud, le "cannibale des Pyrénées", qui s'est échappé dans l'après-midi de la structure psychiatrique où il était enfermé, récidive. Cet ancien militaire, qui en 2013 avait mangé le cœur et la langue d'un retraité de 90 ans, se met à agresser violemment une septuagénaire qui promène son chien. Alerté par les cris, Florent intervient et neutralise l'homme, évitant un nouveau drame. Deux jours après cette agression ultraviolente, le Toulousain revient en exclusivité pour BFMTV sur son acte.

"Je n'ai pas vraiment réfléchi"

Au moment de l'agression, Florent se trouve chez lui. C'est alors qu'il entend les cris de la victime, juste devant chez lui.

"Au vu des hurlements, je sais qu'il se passe quelque chose de très grave dans la rue. Je me précipite, j'ouvre ma porte, et je vois un homme armé d'un gros bâton, qui est en train de commettre un acte assez important", détaille l'homme au micro de BFMTV. 876450610001_6292875332001

Face à la gravité de la situation - le "cannibale des Pyrénées" a grièvement blessé sa victime, la frappant à de multiples reprises à la tête armé d'une matraque - Florent décide d'intervenir.

"Quand je me suis approché, j'ai vu cette dame dans un bain de sang au milieu de la route. Donc là, je n'ai pas vraiment réfléchi, je savais qu'il fallait intervenir de suite pour éviter que ça aille plus loin ", détaille le Toulousain.

Une arme factice pour le tenir en joue

"Il se trouve que j'ai chez moi une arme factice, qui me permet de pouvoir intervenir et d'essayer d'intimider l'agresseur", explique-t-il. Avant d'ajouter: "J'étais sans doute sous le coup de l'adrénaline, je lui ai ordonné de se mettre à terre, j'avais cette arme factice qui me permettait de le tenir un peu en joue, et en respect".

Florent a pour objectif de maintenir au sol le "cannibale", en attendant l'intervention des forces de l'ordre. Alerté comme Florent par les cris, d'autres voisins téléphonent ainsi à la police. Sauf que l'agresseur, ancien militaire déployé en Afghanistan, souffrant de stress post-traumatique et de schizophrénie, se rebiffe.

"Le problème, c'est qu'à un moment donné, il s'est rebellé contre moi. J'ai été obligé de me défendre et de me servir de mon arme factice comme d'un bâton pour le neutraliser une deuxième fois", explique Florent.

Jérémy Rimbaud se réfugie alors dans une cage d'immeuble, où il évoque "l'enfer" pour justifier son acte. Les forces de l'ordre arrivent sur les lieux de l'agression et l'interpellent. Son état étant incompatible avec une garde à vue, il a été raccompagné à l'hôpital psychiatrique.

"Ce que je souhaitais, moi, c'était que l'individu reste au sol et ne nuise à personne", témoigne aujourd'hui Florent.

Article original publié sur BFMTV.com