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Le savoir ancestral des Amérindiens de la Sierra Nevada inscrit au patrimoine de l’Unesco

Le savoir ancestral de quatre peuples amérindiens de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, a été déclaré patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco mardi 29 novembre.

Selon l’organisation onusienne, les Arhuaco, Kankuamo, Kogui et Wiwa, qui vivent dans ce qui est considéré comme la plus haute chaîne de montagnes côtières, dans le nord du pays, possèdent en effet des connaissances réunies en une “loi de l’origine” qui cherche à préserver l’équilibre entre la nature et les êtres humains.

Dans la Sierra Nevada de Santa Marta, il n’est pas rare de voir déambuler les membres de ces communautés vêtus de traditionnels habits blancs, sacs tissés le long du corps et feuilles de coca dans la bouche, tentant de “maintenir l’ordre naturel du monde” à travers des chants ou des offrandes.

D’après le ministère de la Culture colombien, cité par le journal El Tiempo, la sagesse de ces peuples, dont les mamos et sagas (sages hommes et femmes) communiquent avec la montagne et les rivières, et qui se considèrent comme des grands frères de l’humanité, “joue un rôle fondamental pour garantir la protection de l’écosystème de la Sierra Nevada” face au tourisme de masse.

“Prendre soin de la Terre et sauver le monde”

“Pour les Amérindiens, la Sierra Nevada est le centre du monde. Elle est entourée par une ‘ligne noire’ invisible qui relie les sites sacrés de leurs ancêtres et délimite leur territoire”, explique l’ONG Survival International, qui défend les peuples indigènes de la planète.

Au Maroc, où se tenait la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, Leonor Zalabata, première Amérindienne nommée ambassadrice de la Colombie à l’ONU – elle est elle-même arhuaca –, s’est dite fière de la reconnaissance offerte par l’Unesco, selon des propos relayés par la revue Fucsia.

“Depuis que la lumière du monde a été créée, les peuples autochtones ont pour mission de prendre soin de la Terre et de sauver le monde. Il est nécessaire de reconnaître que nos connaissances traditionnelles sont aussi valables et actuelles que les connaissances scientifiques”, a expliqué celle qui est devenue la voix internationale de près de 90 communautés indigènes représentant 4,4 % des 50 millions d’habitants de la Colombie.

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