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Sebastian Vettel s'impose sur les terres de Lewis Hamilton et égale Alain Prost

FORMULE 1 – Auteur d’un départ impeccable, Sebastian Vettel a parfaitement géré sa course malgré les nombreux incidents de course. En devançant Lewis Hamilton sur ses terres, l’Allemand frappe un grand coup.

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Il rêvait d’égaler son idole en s’imposant pour la 5e année consécutive à Silverstone. Seul Ayrton Senna a réussi à triompher cinq fois d’affilée sur un même tracé. C’était à Monaco entre 1989 et 1993. Mais le pilote Mercedes n’a pas réussi l’exploit, maté par la Ferrari de Vettel – à la régulière – et celle de Räikkönen – de manière moins réglementaire. “Seulement” deuxième à l’arrivée malgré un Grand Prix de haute volée, Hamilton a eu bien du mal à cacher sa déception à l’arrivée.

Un premier tour en enfer
Car même dans ses pires cauchemars, Lewis Hamilton n’avait sans doute pas imaginé cela. Dès l’extinction des feux, sa course à domicile est devenue un enfer. Très mal parti, il a vu Sebastian Vettel s’envoler. Et comme si cela ne suffisait pas, le quadruple champion s’est retrouvé à contre-courant au premier virage après un contact avec Kimi Räikkönen. A l’arrivée, le Finlandais, pénalisé de 10 secondes, a plaidé coupable, admettant que la sanction était entièrement justifiée.

Reparti dernier, Lewis Hamilton n’a alors plus eu qu’un seul objectif : remonter le peloton pour limiter les dégâts au championnat. Et il l’a fait avec brio. Revenu dans les points en quelques tours, le Britannique a fait se lever les foules. Mais s’il a réussi à remonter sur le podium, impossible pour lui de viser la victoire, tant Sebastian Vettel a verrouillé sa course. Auteur d’une gestion impeccable tout au long des 52 tours de ce Grand Prix, l’Allemand n’a pas tremblé lorsque Bottas a pointé en tête après les deux sorties de la voiture de sécurité. Le quadruple champion du monde a patiemment poussé son adversaire finlandais à forcer sur ses gommes usées pour reprendre la tête. Et filer vers sa 51e victoire, faisant de lui l’égal d’Alain Prost au nombre de succès en piste.

Räikkönen a également profité des pneus abîmés de son compatriote pour prendre le dessus sur la Mercedes et ramener un double podium à la Scuderia. Ricciardo aurait pu rêver d’une quatrième place si la course avait compté quelques tours de plus. Le pilote Red Bull a dû se contenter de la cinquième place, quand son coéquipier, victime d’un problème hydraulique, n’a pas vu l’arrivée.

La safety car, star du jour
Si son envol parfait en avait fait le favori pour la victoire, Sebastian Vettel a également pu compter sur la bonne stratégie de Ferrari, d’habitude pas la plus brillante dans ce domaine. La Scuderia a su parfaitement exploiter la voiture de sécurité au 33e tour pour changer une deuxième fois les gommes de son pilote. En fin de course, la fraîcheur des Pirelli de la monoplace n°5 a fait la différence.

La safety car avait fait son apparition après le gros crash de Marcus Ericsson. Le Suédois a abordé le virage 1 avec le DRS ouvert. Une erreur qui ne pardonne pas, Romain Grosjean l’a appris vendredi matin en faisant la même faute.

Une fois la piste nettoyée, la voiture de sécurité a pu rentrer. Mais pas pour longtemps. Alors que le restart a livré plusieurs batailles entre pilotes, l’une d’elle a mal fini. Grosjean et Sainz se sont percutés, achevant tous les deux leur course dans les bâches et un grand nuage de poussière. La Renault avait pourtant laissé suffisamment de place au Français. Mais ce dernier a perdu sa monoplace. Obligeant la safety car à reprendre la piste.

Le résultat complet du Grand Prix de Grande-Bretagne

A noter que Pierre Gasly a perdu sa 10e place au profit de Sergio Pérez, suite à une pénalité de cinq secondes pour un contact avec la Force India du Mexicain.

Le classement du championnat pilote :

On a aimé :

La course de Lewis Hamilton : Héros malheureux du jour, le Britannique a tout de même réussi à enflammer les tribunes pleines de Silverstone. Si les cris d’effroi ont suivi son accrochage avec Räikkönen au premier tour, les olas à chacun de ses dépassements ont réchauffé le coeur des Britanniques acquis à sa cause. Élu logiquement pilote du jour, il a réussi à limiter de manière admirable la casse au championnat et n’accuse “que” huit points de retard sur Sebastian Vettel.

On n’a pas aimé :

L’abandon de Charles Leclerc : Le Monégasque réalise pour le moment une saison exceptionnelle pour un rookie. Après trois courses difficiles, il a progressé de Grand Prix en Grand Prix. Qualifié pour la Q3, le pilote de 20 ans pouvait prétendre une nouvelle fois aux points. Mais un souci lors de son passage par les stands a ruiné sa course et l’a contraint à abandonner sa Sauber dans le bac à graviers peu après la sortie de la pitlane. Devant la presse, il a toutefois fait preuve d’une maturité qui force le respect. “Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, a-t-il déclaré au micro de Canal +. On doit analyser les datas. Mais il semble que ce soit un problème de pitstop. C’est dommage mais c’est comme ça. Les erreurs arrivent à tout le monde. C’est la course automobile.” Leclerc est de plus en plus souvent cité du côté de Maranello la saison prochaine pour remplacer Kimi Räikkönen.