La semaine qui peut tout changer avant le premier Grand Prix de la saison
Depuis la fin des essais samedi soir, les écuries n'ont pas chômé pour être prêtes dès vendredi pour le premier GP de Formule 1 de la saison, à Bahreïn.
La nuit de samedi à dimanche fut certes chargée à l'aéroport de Manama, capitale du Bahreïn, mais elle n'avait pas la frénésie des grandes transhumances, comme celle qui traversera le bâtiment flambant neuf (2020) dimanche, lorsque la première course aura pris fin.
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Car, comme l'an dernier, les essais quoique lointains sont proches de la première course. Les écuries ont donc laissé beaucoup de leurs troupes sur place, quitte à devoir payer un supplément de pression dimanche pour les mécaniciens de repos au soleil du golfe Persique. Pas besoin samedi soir, après les trois jours d'essais, de tout démonter. Au contraire, les troupes ont pu partir un peu plus tôt, histoire de souffler un peu avant cette saison historique de 23 GP partout sur la planète.
Analyser ses performances, mais surtout celles des autresLes ingénieurs, en revanche, ont filé à l'usine. Tant pis pour les sept heures de vol et les longues queues à la douane de retour en Angleterre. « D'abord, il faut régler les problèmes de fiabilité, raconte le directeur technique de Red Bull, Pierre Waché. On a tous vu quelques faiblesses sur certaines pièces qu'il faut vite réparer. Soit de manière provisoire soit en lançant une nouvelle production. » Dimanche, les teams étaient donc en meeting pour gérer l'urgence.
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Ensuite, il leur a fallu décortiquer la masse d'infos recueillies durant ces trois jours de roulage ainsi que se lancer dans l'analyse des performances de la concurrence. « Il est essentiel qu'on arrive à se faire une idée des forces de nos adversaires, glisse un ingénieur d'un gros team. On peut comprendre ce qui ne va pas chez nous mais il faut absolument qu'on sache où les autres sont bons afin d'être prêts au plus vite. »
Enfin, la voiture désormais née, mal ou bien, reste à la développer. « Ces quelques jours sont cruciaux, conclut Waché. C'est le moment où l'on lance la saison. Avec toutes ces données, on doit choisir une voie de développement pour la monoplace. Si on s'est trompés sur nos forces ou nos faiblesses, on le traînera longtemps. »
Pendant ce temps, les mécanos ont vite quitté la piscine. Leur chance aura été que McLaren a réquisitionné la piste pour une journée de tournage lundi. Donc, après deux jours de piscine, malgré le vent glacial, le ciel gris et la pluie, ils ont repris le chemin de la piste pour monter la seconde voiture afin d'être prêt ce soir pour l'ultime contrôle technique de la FIA. Avant de rouler dès vendredi matin...
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