Séville se cogne contre le mur de Manchester

LIGUE DES CHAMPIONS – Pas de vainqueur entre le FC Séville et Manchester United. Les Sévillans ont manqué de réalisme, les Red Devils ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher.

Un huitième de finale au parfum de Ligue Europa : voilà ce qui attend le stade Sanchez-Pizjuan de Séville. Parce que son équipe et Manchester United trustent le palmarès des quatre dernières éditions (2014-2016 pour le FC Séville, 2017 pour United), mais aussi pour le niveau de jeu affiché sur la pelouse. C’est simple, pendant 44 minutes, le principal temps fort reste la blessure d’Herrera et l’entrée en jeu de Pogba (17e). De Gea dégaine bien une double parade complètement folle avant de rentrer aux vestiaires (VIDEO), mais ça reste globalement insuffisant à ce niveau.

Le film du match

Et si les Sévillans poussent en seconde période, ils montrent aussi pourquoi ils ne sont que 11e attaque de Liga. Pas assez dangereux, trop imprécis, les hommes de Montella peinent à inquiéter un De Gea toujours excellent lorsqu’il est sollicité alors même que la défense mancunienne ne semble offrir aucune réelle assurance en se laissant régulièrement déborder. Quant au jeu offensif des boys de Mourinho, c’est simple, il se résume à un bon ballon de Pogba pour un but refusé à Lukaku suite à un contrôle du bras (83e). Résultat, au coup de sifflet final, pas de but et peu de frissons. Tout se jouera à Old Trafford, dans trois semaines.

Banega et De Gea au top, l’attaque en flop
Avec Martial (entré pour un Mata transparent, 80e) et surtout Pogba sur le banc au coup d’envoi, on attendait de voir en action le jeune Scott McTominay (21 ans), le remplaçant de la Pioche. On a vu un joueur discipliné et sans folie, sérieux mais pas dangereux. Rapidement sur le terrain (17e), Pogba a rendu une copie propre, mais qui souffre de la comparaison avec la paire Nzonzi – Banega. Intraitable au milieu, elle a abreuvé ses avants de bons ballons. Sauf que ni Muriel, ni Correa, ni Sarabia n’ont pu tromper l’immense David De Gea, alors que Wissam Ben Yedder, laissé sur le banc par Montella, n’a même pas eu l’occasion d’essayer. De l’autre côté du terrain, Lukaku a montré toute sa puissance mais a du faire avec un gros client : le Français Clément Lenglet, irréprochable les rares fois où il a été sollicité.

Les chiffre : 25 – 8 – 0
Soit le nombre de tirs tentés par Séville, le nombre de tirs cadrés, et le nombre de but. Réalisme ? Non, merci.

Et sinon, on a (plus ou moins) aimé…
… la prestation de Clément Turpin au sifflet. S’il est énormément intervenu, trop parfois, l’arbitre français ne s’est pas laissé prendre par le plongeon sur Navas devant Pogba dans la surface (89e). Une bonne décision.

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