Yahoo Actualités "S'il y a décivilisation, c'est celle du président" : la gauche réagit au recadrage de Borne par Macron
La classe politique n'a pas manqué de réagir au recadrage d'Élisabeth Borne par Emmanuel Macron. La Première ministre a qualifié dimanche le Rassemblement national d'"héritier de Pétain".
"S'il y a décivilisation c'est celle du président". Le chef de file du Parti socialiste Olivier Faure s'est insurgé sur Twitter ce mardi contre Emmanuel Macron qui a recadré Élisabeth Borne en Conseil des ministres plus tôt dans la journée.
Dimanche, la Première ministre avait qualifié le Rassemblement national d'"héritier de Pétain" avec une "idéologie dangereuse". Des propos qui n'ont manifestement pas plu au chef de l'État qui a invité la cheffe du gouvernement à éviter les mots "des années 90" et les "jugements moraux".
"Vive les années 90"
La gauche n'a elle pas manqué de réagir à ce recadrage d'Emmanuel Macron. Olivier Faure en tête.
"Comment le président ose recadrer Élisabeth Borne, fille rescapée des camps, parce qu'elle a rappelé la filiation idéaologique de l'extrême-droite!?", s'est indigné le socialiste.
"Partez Élisabeth Borne. Restez dans l'Histoire comme celle qui a refusé de voir un président aussi cynique qu'inculte normaliser l'extrême-droite'", a pour sa part ordonné Aurélien Taché, député écologiste, à la patronne de Matignon.
Bastien Lachaud, de LFI, a, quant à lui, accusé Emmanuel Macron de ne surtout pas vouloir "égratigner la statue de son idole Pétain, qu'il considère comme "un grand soldat".
La députée EELV Sandrine Rousseau a également manifesté sa colère contre les mots du président de la République envers sa Première ministre: "en 1998, les partis expulsaient de leurs rangs, les Présidents de Région, qui donnaient des vice-présidences au RN contre accord électoral. En 2022, votre Renaissance votait pour que le RN ait des vice-présidences à l'Assemblée nationale."
Et de conclure: "Vive les années 90".
L'insoumis Alexis Corbière a lui aussi tenu à s'exprimer sur Twitter. "C'est pourtant factuel, le FN fut fondé en 1972 par des pétainistes", a rappelé le député de la Seine-Saint-Denis."
Article original publié sur BFMTV.com
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