« Spider-Man : Across the Spider-Verse » encensé par les critiques et par la presse

Dans ce deuxième film, « Spider-Man : Across the Spider-Verse », Miles Morales est catapulté à travers le Multivers, où il découvrira le monde de différents Spider-Men et devra faire face à de nombreux dangers.
Dans ce deuxième film, « Spider-Man : Across the Spider-Verse », Miles Morales est catapulté à travers le Multivers, où il découvrira le monde de différents Spider-Men et devra faire face à de nombreux dangers.

CINÉMA - Après les nombreuses louanges et l’Oscar du premier volet, mettre la barre encore plus haut semblait presque mission impossible, et pourtant… En salle ce mercredi 31 mai, le nouveau film d’animation Spider-Man : Across the Spider-Verse risque encore de marquer l’esprit des spectateurs de manière unique.

Si le premier opus, Spider-Man : Into the Spider-Verse (New Generation en français) était sorti en catimini en fin d’année 2018 et n’avait d’ailleurs pas trouvé preneur auprès des spectateurs français, la critique s’était quant à elle montrée dithyrambique envers cette proposition renouvelant grandement le genre de l’animation, en proposant une plongée visuelle novatrice dans le multivers de l’homme-araignée.

Le multivers, c’est ici une référence à un vieux concept des pages de comics, où le monde connu n’est qu’un des innombrables mondes possibles dans un univers infini de possibilités. Le concept est devenu ces dernières années la nouvelle lubie d’Hollywood (avec plus ou moins de succès : Space Jam 2, Spider-Man : No Way Home ou le bien nommé Doctor Strange in the Multiverse of Madness). Et la tendance a été parachevée en 2023 avec la pluie d’Oscars pour l’étonnant Everything Everywhere All at Once.

Pousser encore plus loin ce concept semblait d’autant plus difficile que Spider-Man : Into the Spider-Verse s’est construit une très solide réputation, mettant en scène Miles Morales, un personnage très récent dans les comics, qui a la particularité d’avoir des origines hispaniques par sa mère et afro-américaines par son père, faisant de lui le premier Spider-Man métisse.

« Mérite-t-on vraiment un film d’animation aussi bon ? »

Spider-Man : Across the Spider-Verse, dont le scénario est une nouvelle fois signé par le duo Phil Lord et Chris Miller (21 Jump Street, Tempête de boulettes géantes 1 et 2 et La Grande Aventure Lego), semble unanimement convaincre la presse. À tel point que L’Obs évoque « un retour spectaculaire » pour ce qui « pourrait bien être le meilleur film d’animation jamais réalisé », allant jusqu’à pousser le journal à s’interroger sur cette question : « mérite-t-on vraiment un film d’animation aussi bon ? ».

Pour Le Figaro, qui « doutait qu’il soit possible de reproduire l’exploit », le film « marque un nouveau tournant dans le monde de l’animation », notant qu’il permet de retrouver cette « touche d’impertinence mâtinée d’une dose de punk assez surprenante », inhérente au premier film.

Dans cette suite au film d’animation sorti en 2018, Miles Morales et Gwen Stacy sont de retour et leur relation est saluée comme l’un des nombreux points forts de l’intrigue.
Dans cette suite au film d’animation sorti en 2018, Miles Morales et Gwen Stacy sont de retour et leur relation est saluée comme l’un des nombreux points forts de l’intrigue.

Pour Comicsblog.fr, le site français de référence sur les comics et leurs adaptations, aucun doute, cette suite est « bel et bien à la hauteur du précédent » et « parvient même à surpasser son aîné ».

Le média note surtout que « face à un tel degré de densité accordée à l’intrigue et à ses personnages, à la façon dont les équipes se sont renouvelées sur la (les) direction(s) artistique(s), à l’hommage continu pour l’héritage culturel de Spider-Man », force est de constater que la branche animation de Sony Pictures offre « une autre formidable anomalie dans un registre (superhéroïque) qui a bien du mal à se renouveler », assurant ainsi qu’il s’agit « du meilleur film de super-héros que vous verrez cette année ».

Il n’est d’ailleurs pas simple de trouver des défauts à cette suite. Libération, qui atteste d’un « spectacle élégant » et « parfois sidérant », trouve toutefois que cette suite « perd son récit dans un carnaval d’images épuisant ».

En route vers l’Oscar du meilleur film (d’animation)

Lors de sa sortie, le premier opus avait eu un impact puissant grâce à sa proposition visuelle unique, mais l’animation et la direction artistique que l’on retrouve dans cette suite semblent encore plus riches, à en croire l’avis de Numerama : « Tous les pans de la mise en scène se combinent comme si l’on regardait une BD prendre vie : les dialogues, les couleurs, le découpage des images sont en osmose permanente. Même la musique semble faire corps avec l’image ».

Outre-Atlantique, les avis sont également dithyrambiques. Brian Davids, du Hollywood Reporter évoque une « nouvelle victoire pour l’univers produit par Lord et Miller », avançant que le deuxième volet est « plus sombre et plus triste […] mais nécessaire ».

Tessa Smith, critique pour le site Rotten Tomatoes, prend des risques et estime qu’Across the Spider-Verse a l’Oscar du « meilleur long métrage d’animation dans la poche ». Il « mérite d’être nommé pour le meilleur film » assure-t-elle.

Et s’il fallait encore une raison de se convaincre d’aller découvrir cette proposition singulière en salle, notons qu’un troisième film (sous forme de seconde partie) est d’ores et déjà prévu. Après « Into » et « Across », il faudra désormais se préparer pour Spider-Man : Beyond the Spider-Verse, annoncé pour 2024.

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