All-Star Game réussi, concours de dunks raté : les Tops et les Flops de la semaine en NBA

NBA – Comme chaque mardi, Yahoo Sport fait le point sur l’actualité basket outre-Atlantique. Retour sur une semaine un peu spéciale, marquée par le All-Star Weekend, qui aura donné lieu à quelques grands moments, mais aussi à d’autres moins réussis.

Si Giannis Antetokounmpo a fini meilleur marqueur du All-Star Game avec 38 points, c’est bien Kevin Durant qui a été élu MVP de la rencontre.
Si Giannis Antetokounmpo a fini meilleur marqueur du All-Star Game avec 38 points, c’est bien Kevin Durant qui a été élu MVP de la rencontre.
Les Tops

La “team LeBron” s’offre un joli come-back

Point d’orgue du traditionnel week-end festif organisé cette année à Charlotte, le match des étoiles a offert un scenario à rebondissements entre la “team Giannis” et la “team LeBron”. Clairement désignée comme l’outsider par de nombreux observateurs, l’équipe emmenée par le “Greek Freak” a ainsi démarré la rencontre tambour battant et vite pris l’ascendant au score. A tel point qu’avec une avance de 18 points en début de troisième quart temps, Antetokounmpo et ses partenaires semblaient lancés vers la victoire.

Preuve que la nouvelle formule du All-Star Game a modifié la manière dont les joueurs abordent le rendez-vous, la “team LeBron” s’est alors rebellée avec force, grappillant du terrain grâce à ses remplaçants, avant de complètement renverser la rencontre. Emmenée par un Kevin Durant de gala, auteur de 31 points et finalement nommé MVP, l’équipe de “King James” s’est finalement imposée par K.O. et conserve son titre (même si sa composition était légèrement différente cette saison par rapport à l’an passé). Après le sursaut de 2018, le suspense et le spectacle ont en tout cas été de nouveau brillamment conjugués, confirmant que la formule des deux capitaines avait sans doute de beaux jours devant elle.

Joe Harris, roi des snipers

Sur la durée, la soirée du samedi réservée aux concours ne restera pas forcément comme un moment inoubliable (voir plus bas), mais elle aura au moins été marquée par un très intense concours de tirs à 3 points. Le casting était il est vrai prometteur, avec la présence du tenant du titre Devin Booker, des frères Stephen et Seth Curry, mais aussi de fines gâchettes comme Damian Lillard, Kemba Walker ou même le vétéran Dirk Nowitzki, et le résultat n’a pas déçu les attentes.

Le premier tour a en effet donné lieu à un affrontement de haute volée, fatal à Booker et Lillard malgré leurs excellentes prestations. Impressionnant et auteur du meilleur score de la soirée, Stephen Curry a en revanche passé le cut, en compagnie de Buddy Hield et Joe Harris. Logiquement favori de la finale, la superstar des Warriors y fut à peine moins monstrueux (il rentra ainsi ses 9 premiers tirs), mais il dût cependant s’incliner, à un panier près, face à l’outsider Joe Harris. Particulièrement performant cette saison derrière l’arc (47,1 % de réussite, le deuxième meilleur pourcentage de NBA parmi les joueurs ayant tenté au moins 100 tirs à 3 points), l’arrière des Brooklyn Nets a confirmé, face à une concurrence des plus relevées, qu’il était un sniper d’exception.

Les Flops

Le “Slam Dunk Contest” n’a pas volé bien haut

Avec à l’affiche deux rookies (Hamidou Diallo et Miles Bridges) et deux sophomores (Dennis Smith Jr et John Collins), le concours de dunks faisait cette année la part belle à la jeunesse, avec pour ambition de faire émerger de nouvelles stars du genre. Si Hamidou Diallo, vainqueur logique grâce à sa régularité et à un dunk mémorable en passant au dessus de la légende Shaquille O’Neal, a bien fait souffler un vent de fraîcheur et d’irrévérence sur le Spectrum Center, les amateurs de sensations fortes sont cependant quelque peu restés sur leur faim.

Généreux, le jury a trouvé le moyen d’attribuer à quatre reprises la note maximale (une fois à Bridges, une fois à Diallo, deux fois à Smith), mais les nostalgiques des récents et mémorables duels entre Zach LaVine et Aaron Gordon (en 2015 et 2016) n’y ont pas trouvé leur compte. Globalement, cette édition 2019 a déçu, parce que certains essais ont été particulièrement laborieux (notamment de la part de Dennis Smith Jr) et parce que l’inventivité des participants est restée limitée. On peut toutefois espérer plus de spectacle en 2020, avec peut-être le “Greek Freak” Giannis Antetokounmpo, qui a fait part de son intérêt ce week-end, ou encore le phénomène universitaire Zion Williamson, qui devrait figurer tout en haut de la prochaine Draft.

Dell Demps viré, l’aveu d’échec des Pelicans

Le feuilleton Anthony Davis aura tenu en haleine toute la Ligue dans les dix derniers jours avant la trade deadline, mais malgré les tentatives désespérées des Los Angeles Lakers, l’intérieur au monosourcil est finalement resté à la Nouvelle-Orléans à l’issue de la période des transferts. On aurait pu penser que ce choix, s’il pénalise le joueur, était le meilleur pour la franchise, qui n’avait aucune raison de se presser et va avoir tout l’été pour négocier un échange satisfaisant de son point de vue. L’état-major des Pelicans en a visiblement jugé autrement, puisqu’il a décidé de se séparer du General Manager Dell Demps, qui était en première ligne sur ce dossier.

Selon Adrian Wojnarowski d’ESPN, le propriétaire de la franchise de Louisiane, Gayle Benson, a vu rouge après la sortie sur blessure de Davis ce jeudi face à Oklahoma City (dans un match qu’ont pourtant remporté les Pels) et considéré que la direction sportive devait être remaniée en prévision du changement d’ère que va constituer le départ de “The Unibrow”. Conseiller spécial de Demps depuis 2016, Danny Ferry a été nommé en remplacement de ce dernier jusqu’à la fin de saison. Impossible en tout cas de ne pas voir dans cette décision soudaine le constat d’un double échec, celui du mandat de Dell Demps (en poste depuis 2010) et celui de la gestion de la crise récente provoquée par les envies de départ d’Anthony Davis…