Suisse. Ces particularités helvètes qui vous surprennent, déconcertent ou séduisent

Le Temps, le grand quotidien de Lausanne, a demandé à ses lecteurs et à ses propres journalistes étrangers ou d’origines étrangères de parler de ce qui les surprends en Suisse. Témoignages.

Vous avez été nombreux à nous raconter ce qui vous étonne encore en Suisse. Des membres de la rédaction du Temps ont fait de même. Condensé de ces témoignages

Le compromis, les frontières, les accents

Michel Mulliez, Genève

“Je suis établi en Suisse depuis 1968 après avoir été travailleur frontalier depuis Thonon-les-Bains. J’ai vécu à Nyon, à Morges, de nouveau à Nyon, puis à Genève. Ce qui me paraît remarquable en Suisse?

Le sens et la volonté du compromis, en politique comme dans l’organisation et la vie sociale. Un «plus» différenciant.

Les régions frontalières romandes et tessinoises sont sous l’influence de leurs grands voisins alors qu’en Alémanie, la réticence et la réserve sont grandes à l’égard de l’Allemagne.

Le mépris étonnant des Romands pour le Schwyzerdütsch et le désir d’apprendre l’allemand, jugé difficile et peu utile, alors que le Hochdeutsch est une très belle langue et que les dialectes sont assez savoureux.

Le cantonalisme diversifié, voire la diversité des accents, qui changent tous les 100 km environ et sont très distinctifs, du Jura au Valais, en passant par Genève, Vaud et Fribourg.

Voici mon petit tour d’horizon, je suis maintenant binational et je vote chaque fois des deux côtés…”

Les petits groupes et petits plats

Radu Ionescu, Lausanne

“Abonné depuis toujours à votre journal, ainsi qu’à son prédécesseur couleur bordeaux, j’ai lu votre appel pour des “particularités locales” qui me surprennent encore, même au bout d’exactement (ce mois-ci) trente-sept ans de vie à Lausanne et à Pully.

En voilà deux qui m’ont toujours frappé:

Le maintien des amis en “clusters”. On évite de mélanger les amis appartenant à des groupes différents. Par exemple, on sort avec

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