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Sylviane Agacinski, philosophe et écrivaine, entre à l’Académie française

Sylviane Agacinski, ici le 25 mai 2023, a été élue à l’Académie française le 1er juin 2023.
Sylviane Agacinski, ici le 25 mai 2023, a été élue à l’Académie française le 1er juin 2023.

ACADÉMIE FRANÇAISE - La philosophe Sylviane Agacinski a été élue ce jeudi 1er juin à l’Académie française, faisant monter à sept le nombre de femmes membres de l’institution, contre 29 hommes.

L’autrice de Politique des sexes a recueilli 13 voix sur 23 votants au premier tour, a annoncé l’Académie. L’historien Bertrand Lançon en a reçu une, tandis que neuf académiciens ont voté blanc ou inscrit croix.

Sylviane Agacinski, 78 ans, a signé une œuvre prolixe sur l’altérité sexuelle, en se réclamant d’un « nouveau féminisme ». Mais elle a provoqué la polémique dans sa famille politique, la gauche, par ses prises de position hostiles à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes et à la gestation pour autrui (GPA).

Compagne du philosophe Jacques Derrida, avec qui elle a en 1984 un fils qu’elle élève seule, elle a épousé le futur candidat socialiste à la présidentielle et Premier ministre Lionel Jospin en 1994.

Fauteuil 19

Son dernier essai en date, « Face à une guerre sainte » (2022), est une réponse à ceux qui l’ont taxée d’islamophobe, accusation selon elle régulièrement brandie « pour masquer le prosélytisme islamiste ».

L’élection met fin à une série de trois coups manqués pour attribuer le fauteuil 19, précédemment occupé par l’écrivain Jean-Loup Dabadie, mais aussi Boileau, Chateaubriand ou René Clair.

Avaient été recalés les journalistes Franz-Olivier Giesbert et Olivier Barrot, et les écrivains Benoît Duteurtre, Frédéric Beigbeder et Eric Neuhoff.

Sur les 40 fauteuils de l’Académie française, il en reste désormais quatre vacants. Une autre élection est prévue le 22 juin, au fauteuil 6 précédemment occupé par Marc Fumaroli, avec des candidats comme le philosophe spécialiste de l’islam Christian Jambet ou le cancérologue David Khayat.

Trois autres fauteuils sont vacants, rappelle Le Figaro : ceux de René de Obaldia, de Valéry Giscard d’Estaing et de Jean-Denis Bredin.

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